Seule certitude, pas d’élections en juin.
Le 8-Mars et le Courant patriotique libre (CPL) ont écarté la possibilité de tenir une séance parlementaire plénière pour voter une loi électorale qui annulerait celle de 1960, après que les milieux du président de la Chambre, Nabih Berry, aient démenti l’existence d’une telle orientation, soulignant que les discussions se concentrent actuellement sur le dossier gouvernemental.
En attendant la position du chef du Parti socialiste progressiste (PSP) le député Walid Joumblatt, ce dernier garde le silence. Il a uniquement réaffirmé son intention de rester au centre. Des informations, vite démenties par les milieux de Joumblatt, avaient indiqué hier que le chef du PSP plaiderait pour un gouvernement de trois tiers (10 ministres centristes, 10 pour le 8-Mars et autant pour le 14-Mars).
Du côté de Rabié, on indique que le général Michel Aoun préfère Mohammad safadi pour succéder à Najib Mikati et accepterait M. Adnane Kassar, bien qu’il ne soit pas opposé à la reconduction du Premier ministre sortant.
Ceci dit, le 8 et le 14-Mars excluent tout vide au niveau du pouvoir Exécutif ou embrasement sécuritaire. Preuve en est que les enlèvements réciproques entre le clan Jaafar et les habitants de Ersal n’ont pas eu de fâcheuses répercussions. Le 8-Mars en déduit que la dégradation sécuritaire dans le pays ces dernières semaines était sciemment provoquée par le 14-Mars, et plus particulièrement par le Courant du futur (CDF).
Pendant ce temps, la discussions se poursuivent au sujet de l’opportunité de convoquer une séance plénière à la Chambre.
Le CPL et ses alliés sont déterminés à soumettre au vote le projet électoral orthodoxe, alors que le 14-Mars souhaite qu’une telle séance soit uniquement consacrée à l’examen de la proposition de repousser l’âge de retraite des chefs militaires et sécuritaires, dans le but de proroger le mandat du général Achraf Rifi à la tête des Forces de sécurité intérieure.
D’ailleurs, les milieux de cette coalition affirment que seul le bureau de la Chambre a le droit de transmettre à la séance plénière le projet de loi orthodoxe.
Dans ce cadre, le 8-Mars est désormais convaincu que les Forces libanaises ne voteront pas le projet orthodoxe. Mais tous semblent d’accord sur un point: le report des élections est inéluctable. D’ailleurs, le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, a clairement dit, hier, que l’organisation du scrutin à la date prévue, le 9 juin, est pratiquement impossible.
Le mandat du Parlement sera donc prorogé. Reste à en déterminer les détails et les modalités.
Mediarama