Malgré les pressions, les sanctions et les campagnes de désinformation, la république islamique poursuit le finissage de son programme nucléaire pacifique
Le réacteur de la première centrale nucléaire iranienne, à Bouchehr, devrait redémarrer début mai une fois achevé le rechargement de son combustible entamé vendredi, a annoncé samedi le ministre des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi cité par l'agence Fars."Nous espérons que la centrale de Bouchehr atteindra la phase critique entre le 5 et le 10 mai", a déclaré M. Salehi, ancien chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, lors d'une conférence de presse.
"Le combustible a été retiré du cœur du réacteur, a été nettoyé (...) et son rechargement a commencé hier", a précisé M. Salehi, confirmant une information donnée vendredi par la Russie qui a construit la centrale de Bouchehr.
La compagnie Atomstroyexport, filiale de l'agence russe de l'énergie atomique Rosatom, a annoncé avoir repris le chargement du combustible après avoir procédé à des vérifications du réacteur de la centrale.
Fin février, Moscou et Téhéran avaient annoncé que le réacteur, qui avait commencé à fonctionner en novembre, devait être arrêté et son combustible déchargé pour une opération de nettoyage après la découverte de dommages dans une de ses quatre pompes de refroidissement.
M. Salehi n'a donné aucune indication sur la date à laquelle la centrale pourrait être enfin raccordée au réseau électrique, une opération initialement annoncée pour la fin 2010 mais retardée ensuite à plusieurs reprises pour diverses raisons techniques.
Selon l'AFP, la centrale de Bouchehr, symbole de l'accession de l'Iran à l'énergie nucléaire, avait été inaugurée en fanfare par les autorités en août 2010, après 35 ans de vicissitudes: le projet lancé par l'allemand Siemens en 1975 a été stoppé par la révolution islamique de 1979 puis par la guerre contre l'Irak, avant d'être repris par la Russie en 1995.
L'AFP ajoute que diverses difficultés techniques, financières ou politiques ont ensuite entraîné une dizaine d'années de retard sur le calendrier initial, qui prévoyait une entrée de la centrale en service en 1999.
Sachant que l’Iran se trouve depuis la victoire de sa révolution islamique sous des pressions de tous genres, dont des sanctions qui se sont dernièrement intensifiés par des résolutions votées au sein du Conseil de sécurité, sans oublier les tentatives de saboter son programme nucléaire.
Ce qui ne l'a pas dissuadé à poursuivre avec acharnement ce programme!