La Russie capable de produire seule des analogues du Mistral français
Des tirs sur de polygones et de marches forcées de 500 km figurent au programme de l'exercice surprise russe lancé par le président russe Vladimir Poutine en mer Noire, a annoncé le porte-parole du ministère russe de la Défense.
"Les unités engagées aux manœuvres effectuent des marches forcées de 500 km vers les régions où les militaires devront accomplir plusieurs missions et participer aux tirs sur les polygones "Raïevski", "Temriouk" et "Opouk". Les navires de la flotte russe de la mer Noire effectuent aussi des manœuvres et des tirs d'entraînement", a indiqué le porte-parole.
"A Sébastopol, les effectifs et matériels d'une brigade autonome de fusiliers marins ont été transportés à bord de grands navires de débarquement. La brigade procédera à une opération de débarquement dans un secteur inadapté par un mauvais temps", selon lui.
Il s'agit du deuxième exercice d'envergure organisé par les Forces armées russes en 2013. Le premier grand exercice de l'année s'est déroulé en février dernier dans les régions militaires du Centre et du Sud, avec la participation de l'aviation de transport militaire et des parachutistes.
Les manœuvres actuels ont débuté jeudi, à 04h00 (heure de Moscou), selon le porte-parole du président, Dmitri Peskov. Elles impliqueront 36 navires, 250 blindés et environ 7.000 hommes des troupes d'intervention rapide, des troupes aéroportées, ainsi que des unités des troupes spéciales de l'état-major général des Forces armées.
De son côté, le président russe Vladimir Poutine est arrivé dans la région de Krasnodar (sud) afin d'assister ces exercices surprises.
L'avion présidentiel s'est posé à l'aéroport d'Anapa, une ville située sur le littoral de la mer Noire, après avoir décollé de Rostov-sur-le-Don où le chef de l'Etat russe a pris part à une conférence.
A la descente de son avion, le président russe s'est embarqué à bord d'un hélicoptère pour survoler, en compagnie de son ministre de Défense, la zone de l'exercice.
Par ailleurs, le vice-président du Groupe unifié de construction navale (OSK) a déclaré que les chantiers navals russes sont en mesure de construire des bâtiments de projection non moins performants que les navires étrangers de même classe, a annoncé vendredi aux journalistes Igor Zakharov, vice-président du Groupe unifié de construction navale (OSK).
Selon lui, si l'on décide de concevoir et de construire des navires de type Mistral en Russie, les chantiers navals du pays seront en mesure de remplir cette mission.
"Pour nous, il n'existe pas d'obstacles à un projet de ce genre. Si le ministère de la Défense et la Marine nationale ont besoins de bâtiments de projection universels, nous les créerons", a déclaré le vice-président d'OSK.
"OSK salue la décision de se borner aux deux premiers navires de type Mistral, car cette décision assure l'avenir des constructions navales russes", a indiqué le vice-président d'OSK.
Il a souligné que la conception de navires de cette classe ne demanderait pas à la Russie plus de temps qu'à la France, mais a reconnu que leur cycle de fabrication dans les chantiers russes était plus long que chez les leaders mondiaux de la construction navale.
Selon M. Zakharov, ce retard tient principalement aux procédures en vigueur en Russie dans la définition du concept de navires, la mise au point du cahier des charges et l'organisation de l'appel d'offres.
"Nous sommes conscients que plus vite les navires sont construits, plus il est facile de limiter les coûts de production, plus les contrats sont transparents et moins les frais supplémentaires sont élevés. Voici pourquoi, les ingénieurs d'OSK œuvrent à réduire les délais de construction", a conclu le vice-président du groupe unifié.