Les manoeuvres américano-sud-coréennes doivent durer jusqu’au 30 avril.
Après des bombardiers B-52 et B-2, les Etats-Unis ont annoncé lundi avoir déployé des avions de chasse furtifs F-22 dans le cadre de manoeuvres américano-sud-coréennes tenues sur fond de vives tensions avec le régime nord-coréen dont le parlement se réunit en plénière annuelle.
Deux F-22 Raptor sont arrivés dimanche en Corée du Sud pour participer aux exercices annuels "Foal Eagle" qui doivent durer jusqu'au 30 avril, a indiqué un porte-parole des forces américaines.
Les chasseurs seraient stationnés sur la base américaine de l'île d'Okinawa (sud) au Japon, selon des informations non confirmées.
Les F-22 ont déjà été mobilisés pour ces manoeuvres interarmes mais le contexte est particulièrement délicat avec une inflation verbale que les spécialistes jugent inquiétante entre Pyongyang d'un côté, Séoul et Washington de l'autre.
Les Etats-Unis ont annoncé la semaine dernière que des forteresses volantes B-52 et des bombardiers furtifs B-2 avaient effectué des vols d'entraînement en territoire sud-coréen, suscitant le courroux de la Corée du Nord.
Après cette annonce, la Corée du Nord a menacé de frapper les îles américaines de Guam et de Hawaï dans le Pacifique.
Réunion du parlement au Nord
Entre-temps, l'Assemblée suprême du peuple, en principe simple chambre d'enregistrement des décisions du parti, se réunit ce lundi en session plénière annuelle, pour une journée.
Le Nord avait annoncé ce mois-ci qu'il annulait l'armistice et les autres traités bilatéraux de paix signés avec Séoul pour protester contre les exercices militaires conjoints.
Puis Pyongyang a indiqué samedi être "en état de guerre" avec le Sud. Les deux Corées sont toujours techniquement en guerre puisque la guerre de Corée de 1950-53 s'est terminée par un armistice et non par un traité de paix.
La Russie a appelé samedi les deux Corées et les Etats-Unis à faire preuve d'une "responsabilité et d'une retenue maximales".
Le secrétaire d'Etat américain à la guerre Chuck Hagel a souligné pour sa part que Washington ne se laisserait pas intimider par les menaces belliqueuses de Pyongyang et était prêt à faire face "à toute éventualité".
La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a quant à elle promis lundi, à l'issue d'un entretien avec de hauts responsables militaires et son ministre de la Défense, "de violentes et immédiates représailles" en cas de dérapage de Pyongyang.
Ce dernier épisode d'invectives et de menaces entre Pyongyang et ses ennemis remonte à décembre lorsque le Nord a procédé à un lancement réussi d'une fusée considérée par Washington et Séoul comme un tir d'essai de missile balistique.