En 2012, Bagdad a procédé à 129 exécutions.
L'Irak a annoncé l'exécution lundi de quatre membres d'Al-Qaïda, dont l'ancien responsable du réseau pour Bagdad, portant à 22 le nombre de mises à mort dans le pays depuis le début de l'année, en dépit des appels de la communauté internationale à la mise en place d'un moratoire.
"Ces terroristes ont été exécutés par pendaison. Ils ont perpétré des attaques criminelles contre le peuple irakien, notamment à Bagdad et (dans la province occidentale) d'Anbar", a précisé le ministère de la Justice dans un communiqué.
Le chef d'Al-Qaïda pour Bagdad, Manaf Abdel Rahim al-Rawi avait été arrêté en mars 2010. A l'époque, le commandement militaire de Bagdad avait assuré qu'al-Rawi, un Irakien né à Moscou en 1975, avait rejoint Al-Qaïda en 2003, aussitôt après la chute de Saddam Hussein, et était devenu "gouverneur" de Bagdad en 2008.
Il aurait supervisé les attentats contre les ministères irakiens des Finances et des Affaires étrangères en août 2009, qui avaient tué 106 personnes et fait 600 blessés.
Selon les informations dont dispose l'AFP, l'Irak a exécuté 22 personnes depuis le début de l'année. Dix-huit condamnnés ont été exécutés les 14 et 17 mars dernier pour "activités terroristes".
En 2012, Bagdad a procédé à 129 exécutions.
Le mois dernier, le ministre de la Justice Hassan al-Chammari avait assuré que l'Irak n'avait pas l'intention de mettre un terme aux exécutions.
Al-Qaïda en Irak avait de son côté expliqué dans sa revendication que la vague d'attentats anti-chiites qui avait fait 56 morts le 19 mars devait être considérée comme une "vengeance" pour toutes les personnes "exécutées" par les autorités irakiennes.
Les exécutions auxquelles procède l'Irak provoquent régulièrement la stupeur de la communauté internationale. La mission de l'ONU en Irak, la Grande-Bretagne, l'Union européenne, les ONG Amnesty International et Human Rights Watch ont à maintes fois exhorté Bagdad à mettre en place un moratoire.