Dans le même temps, l’ex-chef des RVSN estime que les négociations russo-américaines sur la défense antimissile "n’aboutiront à aucun résultat"..
Entre cinq et sept missiles intercepteurs américains GBI sont nécessaires pour intercepter un missile balistique russe Topol-M, a déclaré aux journalistes mardi l'ex-commandant en chef des Troupes russes de missiles stratégiques (RVSN) Viktor Essine.
"De mes contacts avec le directeur de l'Agence de la défense antimissile, j'ai appris que les Américains auraient besoin d'entre cinq et sept antimissiles pour intercepter notre Topol-M", a fait savoir M.Essine lors d'une conférence de presse organisée à RIA Novosti.
Pour le moment, les Etats-Unis ont déployé 30 missiles GBI, dont 26 sont implantés en Alaska et quatre autres en Californie, a poursuivi M.Essine. Toujours selon lui, les capacités des missiles intercepteurs US sont à l'heure actuelle "très limitées".
Dans le même temps, l'ex-chef des RVSN estime que les négociations russo-américaines sur la défense antimissile "n'aboutiront à aucun résultat", ce qui poussera les deux pays à poursuivre le développement des armes balistiques et de leurs systèmes antimissiles respectifs.
Les missiles Topol-M (code Otan SS-27 Sickle B1) doivent constituer, dans les années à venir, le fer de lance des forces stratégiques russes. Doté d'un propulseur de croisière à propergol solide, le Topol-M vole de loin plus vite que ses prédécesseurs soviétiques, emportant six têtes. Sa portée est de 11.000 km. Doté d'une grande manœuvrabilité, très discret et facile à déployer, le Topol-M existe en version mobile et stationnaire.