Le Nord a indiqué qu’il "réaménageait et redémarrait" toutes les installations de son complexe nucléaire de Yongbyon.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a estimé mardi que la crise était "déjà allée trop loin" après l'annonce de la Corée du Nord de son intention de redémarrer un réacteur nucléaire arrêté en 2007.
"Les menaces nucléaires ne sont pas un jeu", a-t-il déclaré au cours d'une visite dans la principauté d'Andorre. "Les choses doivent commencer à se calmer", "il n'y a aucune raison" que Pyongyang "aille au devant d'un affrontement avec la communauté internationale", selon Ban.
La Corée du Nord a annoncé mardi son intention de redémarrer un réacteur nucléaire arrêté en 2007 et laissé entendre qu'elle pourrait reprendre l'enrichissement d'uranium à des fins militaires, dans un contexte extrêmement tendu avec la Corée du Sud et les Etats-Unis.
Le secrétaire général a dit craindre une escalade militaire.
"Je suis convaincu que personne n'a l'intention d'attaquer la République populaire démocratique de Corée en raison de désaccords sur son système politique (bien politique) ou sa politique étrangère", a-t-il déclaré.
"Toutefois, je crains que d'autres ne réagissent fermement à toute nouvelle provocation militaire directe" de la part de Pyongyang, a-t-il dit, appelant le Nord à suivre la voie des négociations.
"J'appelle une nouvelle fois les autorités de la RPDC à respecter entièrement les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et à s'abstenir de toute mesure de provocation supplémentaire", a-t-il déclaré.
Rétif aux injonctions répétées des Etats-Unis et de la Corée du Sud, le régime nord-coréen a multiplié les annonces et les actes de défi depuis le lancement réussi en décembre d'une fusée considéré comme un tir d'essai de missile balistique, puis un troisième essai nucléaire en février.
Objet de nouvelles sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies en mars, la Corée du Nord n'a pas désarmé, au contraire, annulant l'armistice signé avec Séoul, pour finir par se déclarer "en état de guerre" avec le Sud, 60 ans après la fin de la guerre entre les deux Corées.
Enfin ce mardi, le Nord a indiqué qu'il "réaménageait et redémarrait" toutes les installations de son complexe nucléaire de Yongbyon, dont un site d'enrichissement d'uranium et un réacteur de cinq mégawatts.