Une manifestation hostile aux miliciens à Tal Kalekh est la preuve que ce sont les miliciens de l’insurrection qui ont commis le massacre de lundi, tuant 19 civils
Selon le site Arabi-Press, citant une source syrienne informée de la situation militaire dans la capitale syrienne et ses banlieues, les miliciens du front al-Nosra, qui contrôlent la plupart des régions occupées par les insurgées à l’insu de l’Armée syrienne libre se déplacent grâce à un réseau de tunnels tous-terrains, dont certains sont à une profondeur de 7 mètres.
Vu que leur emplacement n’a pas encore été découvert, les opérations terrestres des forces gouvernementales sont en baisse, constate le site, et ce sont surtout les bombardements aériens et de l’artillerie qui marquent le plus leurs opérations.
Toujours selon Arabi-Press, le front al-Nosra prépare une attaque surprise contre l’un des sièges militaires de l’armée régulière, situé dans la banlieue de Damas, Jeidet-Artouze. Une importante mobilisation de miliciens est constatée à Darayya, dans la région allant du mausolée de Sayeda Soukayna, vers Moodamiyyé.
La milice d’Al-Qaïda aurait ajourné l’heure zéro de l’attaque, afin de parvenir à bombarder Damas en parallèle.
Entretemps, les pilonnages sporadiques des quartiers résidentiels par les insurgés se poursuivent. Ce mardi, le quartier Mazzé qui a été victime de tirs d’obus, faisant des blessés.
La région de Germana, plusieurs fois victimes de voitures piégées sanguinaires est aussi victime d’un pilonnage presque quotidien.
Selon Syran Documents, leurs repaires dans les localités Nabak, Harasta, Mkaylebyé ont été bombardés ce mardi. Alors que des accrochages ont eu lieu à Zmelka, Mliha ( 1miliciens tués), et à Beit-Saham, au sud-est de Damas.
Otayba : bataille décisive: 1.400 tués
Mais c'est dans la la région de Outayba, situé au sud de la capitale que l’armée régulière a intensifié ses opérations pour sécuriser les régions qui sont encore sous l’emprise des miliciens du front al-Nosra et Liwa esh-Sham.
La semaine passée, la majeure partie de cette localité de la Ghouta orientale, considérée comme l’un des repaires qui comptent le plus grand nombre de miliciens dans la province de la capitale, a été sécurisé au prix de lourdes pertes et de dizaines de tués et de blessés dans les rangs de militaires réguliers. Quelques bâtiments n’ayant pas encore été sécurisés, grouillaient de francs-tireurs qui ralentissaient l’avancée de l’armée.
Du côté des insurgés, les pertes ont été importantes. La semaine passée, les sites de l’insurrection avaient fait état de la mort de 1400 rebelles, des éléments du front al-Nosra et de la milice Liwa esh-Sham dans leur majeure partie.
La restitution de cette région devrait permettre aux forces gouvernementales de couper les vivres et les approvisionnements en armements et miliciens aux banlieues est de la capitale.
Jobar: le front al-Nosra prend le relai
L’armée a également effectue des opérations dans les quartiers Hajar-Assouad, Yelda Radamone et le camp palestinien Yarmouk, au sud-est de la capitale. Alors que les position de l'ASL à Nabak font l'objet de pilonnage.
Le conseil de commandement de la révolution a rendu compte de la mort de 34 miliciens, dans les affrontements contre les forces gouvernementales, et de 109, d’identité inconnue.
Quant à la ville de Jobar, elle fait l’objet d’un exode massif. Selon l’un des miliciens de l’ASL, le front al-Nosra y est en train de designer l’un de ses éléments à la tête des positions de cette dernière.
Deir Ezzor: 3 chefs tués
A Deir Ezzor, le front al-Nosra a essuyé de lourdes pertes, perdant trois de ses dirigeants dans les combats avec les Comités populaires de défense.
Les tués sont le commandant de la brigade Ikhlas, Saddam Nawfal, le mufti du groupuscule, un tunisien connu sous le pseudonyme Abou Sami, ainsi que cheikh Abid Hamadi alHajer et autre.
Perquisitions à Deraa
Dans la province de Deraa, les forces gouvernementales ont procédé à des perquisitions et des arrestations dans le village Semline. Il en est de même à Lattaquié.
Massacre de Tal Kalekh
Et puis concernant le massacre perpétré dans son quartier al-Borj, le nombre de ses victimes s'est élévé à 19 et non pas dix, dans les premiers bilans. Dont de nombreux enfants et femmes. La plus jeune des victimes est une fillette de trois ans.
Quelques jours auparavant, une manifestation arborant le drapeau syrien et non celui de l'insurrection a été organisée, pour réclamer le secours: " Sauvez Tal Kalekh", est-il écrit sur l'une de ses banderoles, pour exiger le départ des miliciens de leur ville.
Ils semblent avoir été victimes d'une expédition punitive en raison de leur positions favorables au pouvoir en Syrie.
" Un groupe de terroristes ont attaqué le quarteir al-Borj, et ils ont tué au moins 10 civils, avant la venue de l'armée régulière à la demande des habitants,...", a signalé un habitant du quarteir pour l'agence Sana.
" Les terroristes ont attaqué les maisons des gens et les ont pillés et ils les ont terrorisés parce qu'ils ont refusé de les accueillir", poursuit-il.
Parmi les victimes figurent 8 femmes, et 3 hommes qui ont été exécutés à bout portant.