24-11-2024 07:25 AM Jerusalem Timing

Yémen: Saleh prêt à un transfert pacifique du pouvoir

Yémen: Saleh prêt à un transfert pacifique du pouvoir

L’opposition réclame la chute du régime avec tous ses symboles.

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh est prêt à un "transfert pacifique du pouvoir, mais dans le cadre de la Constitution", a annoncé lundi une source de la présidence dans une première réaction à un plan de sortie de crise des monarchies du Golfe.
 
Le communiqué de la présidence ne dit pas explicitement si le chef de l'Etat accepte de se démettre, comme le prévoit l'initiative des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) annoncée dimanche soir.
 
"Le président n'a pas d'objection à un transfert pacifique du pouvoir dans le cadre de la Constitution", a affirmé le communiqué.
 
"La présidence accueille favorablement les efforts des frères du CCG visant à contribuer à un règlement de la crise (...), ajoute le communiqué, selon lequel le Yémen va considérer l'initiative du CCG "comme une base pour mener le dialogue".
 
Au terme d'une réunion à Ryad de leurs ministres des Affaires étrangère, les six membres du CCG avaient appelé le gouvernement de M. Saleh et l'opposition à une réunion dans la capitale saoudienne en vue d'une transition pacifique au Yémen.

Ils ont demandé à Saleh de céder le pouvoir à son vice-président, Abd Rabbo Mansour Hadi, en vue d'une transition pacifique du pouvoir.


Les protestataires contre tout dialogue avec le régime de Saleh

De son côté, le mouvement de protestation au Yémen refuse le dialogue avec le régime de Sanaa, proposé par les monarchies arabes du Golfe, a déclaré lundi un représentant des jeunes protestataires qui campent à Sanaa.

"Nous ne sommes concernés par aucun règlement négocié entre le pouvoir et l'opposition et qui ne répond pas à notre revendication principale: la chute du régime avec tous ses symboles", a déclaré Adel al-Rabii, un dirigeant des protestataires qui observent depuis le 21 février un sit-in à Sanaa.

"Nous n'acceptons pas la récupération de notre révolution", a ajouté M. Rabii, affirmant "parler au nom de tous les jeunes protestataires" à Sanaa mais aussi dans les autres grandes villes comme Taëz, au sud de Sanaa, Hodeida, sur la mer Rouge et Aden, dans le sud du pays.