Mikati serait le candidat de l’Arabie saoudite, selon AlAkhbar.
Des sources arabes et libanaises rapportent que Riyad dispose de son propre agenda au Liban qu’il essaie de mettre en oeuvre d’une manière calme et loin des projecteurs.
Les grandes lignes de cet agenda peuvent être résumées comme suit: L’Arabie saoudite a décidé de revenir au Liban conformément à une équation copiant globalement l’ancien rôle de la Syrie au pays du cèdre.
Certains vont plus loin en affirmant que Riyad a décidé d’hériter le rôle de la Syrie au Liban, dans un sens où il ne sera pas partie prenante mais arbitre, qui gèrerait les crises entre les protagonistes politiques et communautaires en s’emploierait à trouver des solutions médianes.
Ces mêmes sources n’excluent pas que dans ce cadre, l’Arabie saoudite accueille dans les prochains jours de nombreux visiteurs libanais de différentes communautés pour examiner les moyens de régler la crise.
Les sources précitées indiquent que c’est l’Arabie saoudite (et Washington) qui ont demandé à Najib Mikati de démissionner, et c’est elle qui soutient son retour au Grand sérail.
L’objectif étant de former un gouvernement avec de nouvelles alliances et conditions; un cabinet au sein duquel le 8-Mars, et plus particulièrement le Courant patriotique libre, ne détiendraient pas la part du lion.
Dans l’optique saoudienne, le choix de Mikati vise à préserver le centrisme et la modération et permettrait de casser les positionnements politiques actuels entre le 8 et le 14-Mars, pour favoriser l’émergence d’un «front modéré» multiconfessionnel.
Cela permettrait de combler le fossé entre le Courant du futur et le Hezbollah, responsable de la tension entre sunnites et chiites.
Pour réussir son pari, l’Arabie saoudite mise essentiellement sur le soutien du président Michel Sleiman afin de redéfinir un paysage politique basé sur un partenariat avec Mikati, et sur la volonté du Hezbollah de faire baisser la tension entre sunnites et chiites au Liban.
A en croire les mêmes sources, l’Arabie saoudite préfère la formation par Najib Mikati d’un gouvernement neutre dans la forme, dans le sens où le Hezbollah et le Courant du futur nommeraient des ministres qui ne sont pas directement affiliés à leur parti.
Ce projet devrait être couronné par un retour à la politique de distanciation qui jouit toujours d’un appui international. Riyad, qui avait mis en veilleuse ses démarches politiques au Liban en attendant que l’image se décante en Syrie, aurait récemment décidé de ne plus attendre.
AlAkhbar+ Mediarama