Joumblatt refuse de confier les portefeuilles de l’Energie et des Télécommunications à des ministres du bloc de Michel Aoun.

D'importantes sources parlementaires rapportent que le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, est considéré par les blocs parlementaires comme celui qui fera pencher la balance dans un sens ou dans l'autre lors des consultations pour la désignation d'un Premier ministre ou des concertations pour la formation du nouveau cabinet.

Il avait déclaré, avant la démission du chef du chef du gouvernement, qu'il était avec Najib Mikati à bord du même navire.

"Nous survivrons ou nous coulerons ensemble", avait-il déclaré. A ce stade, M. Joumblatt temporise avant d'afficher sa position, même s'il tend à se solidariser avec le Premier ministre démissionnaire.

Des sources qui suivent les consultations préliminaires en cours affirment qu'il n'y a rien de définitif, précisant que la récente réunion entre le ministre des Travaux publics Ghazi Aridi (bloc Joumblatt) et le responsable de la mobilisation et de l'organisation au Hezbollah, hajj Wafic Safa, s'inscrit dans le cadre de la prise de contact et n'a pas abouti à une position commune au sujet de la question gouvernementale.

Ces mêmes sources estiment qu'il faut encore attendre avant de connaitre les grandes lignes de la feuille de route de Joumblatt dans le dossier du gouvernement.

Le chef du PSP pourrait exprimer ses positions jeudi prochain dans le cadre de l'émission de Marcel Ghanem sur la LBC.

Les sources précitées estiment que même si Joumblatt n'est pas favorable aux positions extrêmes de certaines factions de l'opposition afin de ne pas provoquer un problème avec le Hezbollah, il n'est pas disposé non plus à tendre son cou à l'une des deux parties.

Aussi, n'est-il pas prêt à adhérer aux orientations du Hezbollah.

Les sources soulignent dans ce contexte son refus de confier les portefeuilles de l'Energie et des Télécommunications à des ministres du bloc de Michel Aoun.

Al Hayat + Mediarama