28-11-2024 11:42 PM Jerusalem Timing

Jusqu’à "600 Européens" ont rejoint la rebellion en Syrie (étude)

Jusqu’à

Hormis leur éventuel retour, les Allemands retiennent comme menace potentiellle leur médiatisation comme étant des héros, devant les Musulmans d’Europe

 Jusqu'à "600 Européens" ont rejoint la rébellion syrienne pour combattre les forces gouvernementales, révèle mercredi une étude réalisée par le Centre international des études de la radicalisation (ICSR) du King's College de Londres.
  
"Entre 140 et 600 Européens se sont rendus en Syrie depuis le début de l'année 2011, ce qui représente entre 7 et 11% de l'ensemble des combattants étrangers", peut-on lire dans cette étude.
  
Ces chiffres sont fondés sur "450 sources, issues des médias arabes et occidentaux, ainsi que sur des avis de décès en martyr diffusés sur les forums internet djihadistes".
  
L'estimation basse correspond à des cas individuels confirmés tandis que l'estimation haute inclut des chiffres fournis par des sources gouvernementales et médiatiques. 
  
L'étude évalue le nombre des combattants étrangers à 2.000 à 5.500.
Les combattants européens sont originaires de 14 pays parmi lesquels la France (entre 30 et 92 combattants selon les estimations), l'Allemagne (de trois à 40), le Royaume-Uni (de 28 à 132), l'Irlande (26), la Belgique (de 14 à 85), le Danemark (de trois à 78) et les Pays-Bas (de cinq à 107 combattants).
L'Espagne, la Suède, le Kosovo, la Finlande, la Bulgarie, l'Autriche et l'Albanie sont également cités, mais comptent moins de dix combattants chacun.
  
Selon cette étude, "entre 70 et 441 Européens sont toujours actuellement en Syrie", ce qui "suggère que la plupart des Européens qui se sont rendus en Syrie, sont toujours en train de combattre", précise l'ICSR.
  
L'étude souligne en outre que tous les étrangers qui combattent en Syrie ne sont pas des islamistes et que les raisons les plus citées pour expliquer cet engagement sont "les images horribles du conflit", les "histoires racontant les atrocités commises par les forces gouvernementales" et "l'impression d'une absence de soutien des pays arabes et occidentaux".
  
"Tous les mouvements rebelles en Syrie ne sont pas djihadistes et tous les groupes djihadistes ne sont pas liés à Al-Qaïda", précise Aaron Y. Zelin, le chercheur auteur de l'étude.
 "Tous ceux qui ont rejoint les rebelles syriens ne sont pas liés à Al-Qaïda et seul un petit nombre d'entre eux sont susceptibles de participer à des actes terroristes après leur retour en Europe", ajoute-t-il.
  
"Ceci dit, il serait erroné de conclure que les individus qui ont été formés et ont combattu en Syrie ne constituent pas une menace potentielle", estime cet expert.
  
Le mois dernier, les Pays-Bas ont remonté à "substantiel" le niveau du risque d'une attaque terroriste, affirmant que la menace accrue provenait principalement du retour de djihadistes ayant combattu en Syrie.