« Pour l’instant, il n’existe aucun suspect dans l’attentat", reconnait le chargé d’affaires bulgares au Liban.

Alors que les efforts israéliens visant à déformer l’image du Hezbollah en Europe ne connaissent pas de répit, ceux-ci ont reçu ce jeudi un revers cuisant dans l’affaire de l’attentat de Burgas en Bulgarie.

Bien que les Etats-Unis et l’entité sioniste aient immédiatement pointé un doigt accusateur contre le Hezbollah dans cet attentat, le chargé d’affaires bulgares au Liban Blamen Tzolov a indiqué que « pour l’instant, il n’existe aucun suspect dans l’attentat et j’ai été étonné à la vue de certains noms de suspects publiés dans certains journaux comme le Figaro français alors qu’il n’y a pas encore de suspect», démentant l’intention de son pays « d’appeler l’Union européenne à inscrire le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes ».

Selon lui, « la Bulgarie attend toujours la réponse du gouvernement et du ministère libanais de la justice au sujet de l’explosion de Burgas, à la suite de la demande bulgare au Liban de collaborer dans le volet sécuritaire et juridique ».

Et le chargé d’affaires bulgares d’ajouter : « Les autorités bulgares concernées sont toujours en train d’enquêter, et nous sommes sur le point de parvenir aux résultats de cette enquête pour dévoiler les auteurs de ce crime terroriste odieux qui a eu lieu sur les territoires bulgares ».

Il a par ailleurs assuré que la Bulgarie ne veut aucun mal aux communautés libanaises, qu’elles soient « chrétienne, chiite, sunnite ou druze. Bien au contraire, elle soutient le dialogue et le consensus entre les différentes communautés, et trouve en ce Liban le modèle de la démocratie dans la région arabe ».

« La position de la Bulgarie est claire et constante, elle soutient un dialogue national entre les différentes communautés et les partis politiques à l’ombre de la crise régionale actuelle, notamment en Syrie. Nous, comme toute l’Union européenne, soutenons la politique de distanciation libanaise, qui est très importante même après la démission du Premier ministre Najib Mikati », a-t-il encore dit.