"Nous espérons qu’à Almaty, ils ne répèteront pas l’expérience amère qu’ils ont vécue pendant 34 ans après notre révolution, et qu’ils feront les bonnes conclusions ce printemps", a dit Jalili.
L'Iran veut que son droit d'enrichir de l'uranium soit reconnu vendredi lors de négociations avec les grandes puissances sur son programme nucléaire controversé à Almaty, au Kazakhstan, a indiqué jeudi le principal négociateur iranien, Saeed Jalili.
"Nous pensons qu'ils peuvent ouvrir les négociations demain par une phrase, celle qui acceptera le droit de l'Iran, en particulier, son droit d'enrichir", a déclaré Jalili, lors d'un discours à Almaty à la veille de nouvelles discussions avec les grandes puissances.
"Nous espérons qu'à Almaty, ils ne répèteront pas l'expérience amère qu'ils ont vécue pendant 34 ans après notre révolution, et qu'ils feront les bonnes conclusions ce printemps", a-t-il ajouté.
Jalili a également semblé minimiser les chances de sa rencontre bilatérale avec son homologue américaine, la sous-secrétaire d'Etat américaine Wendy Sherman, bien que Washington espère de telles discussions directes depuis des années.
"Ce que notre nation attend, c'est que les Etats-Unis corrigent leur comportement, et non seulement en paroles. Et demain à Almaty, ils feront face à un autre test", a souligné Jalili.
"Ceux qui viennent pour des négociations doivent venir avec de la logique, et non pas avec des menaces en disant que toutes les options sont sur la table. Cela contredit le bon sens", a-t-il ajouté.
Au cours de la précédente réunion fin février à Almaty, principale ville du Kazakhstan, les pays du groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU - Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine - plus l'Allemagne) avaient présenté une nouvelle offre à Téhéran, après huit mois de suspension des pourparlers.
Cette offre préconise la "suspension" plutôt que "l'arrêt" des activités d'enrichissement d'uranium à 20% en Iran, et propose en échange d'atténuer certaines sanctions sur le commerce de l'or et le secteur pétrochimique.
Téhéran a fermement rejeté les demandes des Occidentaux, notamment celle de fermer son site d'enrichissement de Fordo, considéré comme le seul du pays à l'abri d'une frappe militaire, et d'envoyer son stock d'uranium enrichi à 20% à l'étranger.