"Les récentes violences risquent de nuire à la réputation que vous avez gagnée dans votre pays alors que vous essayiez de la reconstruire"
L'ancien président américain Jimmy Carter a mis en garde vendredi contre le risque que les récentes violences religieuses
en Birmanie sapent le processus de réformes entamé par le gouvernement depuis la dissolution de la junte en mars 2011.
Au moins 43 personnes ont été tuées lors de ces violences entre bouddhistes et musulmans dans le centre du pays en mars, provoquant l'inquiétude de la communauté internationale deux ans après la fin d'une dictature militaire d'un demi-siècle.
"Je suis très inquiet des récentes violences religieuses", a déclaré l'ancien président, 88 ans, lors d'un discours à Rangoun.
"Les récentes violences risquent de nuire à la réputation que vous avez gagnée dans votre pays alors que vous essayiez de la reconstruire", a ajouté M. Carter, qui lors de sa visite dans le pays a rencontré le président Thein Sein et la chef de l'opposition Aung San Suu Kyi.
Il s'est également inquiété d'informations faisant état de "discours de haine de certains personnages importants, même de leaders religieux".
Des moines bouddhistes extrémistes ont notamment été accusés d'avoir incité à la violence en diffusant des discours anti-musulmans sur internet.