25-11-2024 06:31 AM Jerusalem Timing

Bahreïn expulse 16 Libanais, dont 14 chiites

Bahreïn expulse 16 Libanais, dont 14 chiites

Pour des sources proche des autorités, ces expulsions interviennent après que le Hezbollah eut critiqué la répression des manifestants bahreïnis.

Le royaume de Bahreïn, agité par un mouvement de contestation populaire, a expulsé 16 Libanais, dont 14 de confession chiite, a affirmé lundi à l'AFP un responsable du ministère libanais des
Affaires étrangères.


Pour des sources proche des autorités, ces expulsions interviennent après que le Hezbollah eut critiqué la répression des manifestants  bahreïnis.


"Le ministère a été informé par l'ambassadeur du Liban à Bahreïn Aziz Kazzi que les autorités bahreïnies ont demandé dimanche à six Libanais de quitter le pays", a indiqué le responsable sous couvert de l'anonymat.


Jeudi, Manama a adressé la même requête à 10 autres Libanais, sans donner de précisions sur les motifs, selon le ministère libanais.


Mais l'ambassadeur Kazzi a affirmé à des quotidiens libanais qu'ils ont été expulsés "pour des raisons de sécurité".


Quatorze des expulsés sont des chiites, les deux autres étant un sunnite et un druze.
 
Samedi, le chef du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah avait appelé le gouvernement bahreïni à ne pas expulser des Libanais travaillant sur son territoire, un acte qui selon lui "compliquerait la situation".


"Les Libanais vivant à Bahreïn et dans les pays du Golfe n'ont rien à voir avec notre position politique", a-t-il dit, renouvelant son soutien aux manifestants bahreïnis.


Manama avait auparavant dénoncé comme une soi-disant "ingérence flagrante" le soutien du Hezbollah aux manifestants en Egypte, Tunisie, libye, Yémen et à Bahrein.

Gulf Air, la compagnie nationale de Bahreïn, a cessé de desservir l'Iran, l'Irak et le Liban, à l'issue des critiques dans ces pays contre la répression de manifestations.




Par ailleurs, dans le sillage de la répression brutale des protestataires, et appuyées, par les militaires saoudiens, les forces de sécurité de Bahreïn ont détruit 5 mosquées chiites, dans la ville de Hamad et le village de Mahooz.



Les mosquées ont été rasées, dimanche, au lendemain de la confirmation, par le régime des Al-Khalifa, de la mort de deux manifestants en prison.


Le régime de Bahreïn avait, déjà, détruit la mosquée de Watiyah, à Mahooz.


Les forces de sécurité ont, également, abattu un manifestant, dans le Bilad al-Qadeem - une ville, dans la banlieue de Manama.
Une vidéo, récemment, diffusée, montre que  forces bahreïnies tirent des grenades lacrymogènes vers les maisons.

Dimanche,  ont eu lieu, à Sehla, les funérailles d'Ali aISaqer, un homme de 31 ans, décédé, la veille, en prison, sous la torture.


 Maryam al-Khawaja du Centre de Bahreïn des droits de l'Homme a déclaré, samedi, à Press TV, que le nombre des détenus, à Bahreïn, s'élève à 800, dont, au moins, 25 femmes. Des dizaines de personnes ont été tuées, et des milliers d'autres blessées, depuis le début de la révolte populaire.