Pas d’accord encore sur les modalités du report technique des élections.
Si tous les protagonistes sont d’accord sur un report technique des élections législatives, prévues en juin, pour permettre l’élaboration d’une loi électorale consensuelle, les divergences persistent sur les modalités de ce report.
Deux réunions du bureau de la Chambre des députés, lundi et mardi matin, n’ont pas permis de dégager un accord. Aussi, le président du Parlement, Nabih Berry, a-t-il reporté à mercredi la séance parlementaire prévue aujourd’hui.
Lors des deux réunions, le bureau de la Chambre a passé en revue toutes les formules possibles permettant de repousser les délais fixés pour le scrutin, tout en respectant les dispositions de la Constitution et les lois en vigueur.
Les débats ont porté essentiellement sur deux scénarios: le premier consiste à prolonger le délai pour le dépôt des candidatures jusqu’au 23 mai, pour permettre à ceux qui le souhaitent de se porter candidats en cas d’élaboration d’une nouvelle loi.
Ce cas de figure bénéficie du soutien du président de la République Michel Sleiman, du chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt, du Courant du futur et des indépendants chrétiens du 14 Mars.
Le deuxième scénario consiste à «suspendre» la loi de 1960 et les décrets basés sur cette législation, y compris celui de la convocation du collège électoral, jusqu’au 23 mai, le temps d’élaborer une nouvelle loi électorale. Proposée par le président de la Chambre, cette option est soutenue par le 8-Mars.
La position des Forces libanaises et du Parti Kataëb n’est pas tranchée à ce stade, bien que les deux formations affichent leur opposition catégorique à la loi de 1960 qu’elles jugent «non-équitable».
Si les tractations des prochaines heures ne permettent pas d’aboutir à un consensus, la séance de mercredi devrait être maintenue, et à ce moment, la proposition qui prend le plus de voix sera votée.
Dans ce contexte, M. Berry a démenti l’information parue dans la presse selon lesquelles il aurait demandé au président de la sous-commission électorale Robert Ghanem de reprendre les discussions sur une loi consensuelle.
«Cette nouvelle est fausse et dénuée de tout fondement», précise un communiqué publié par le bureau du président de la Chambre.
Sur le plan gouvernemental, le Premier ministre désigné, Tammam Salam, a entamé mardi en début d’après-midi ses consultations parlementaires pour la formation de son gouvernement par un entretien avec le chef du législatif Nabih Berry.
Les consultations doivent se poursuivre mercredi. A la lumière de ses rencontres avec les blocs parlementaires, M. Salam décidera du type et du profil du gouvernement.