"le Liban doit assumer la responsabilité de ses choix et donc la question qui se pose c’est de savoir avec qui le Liban veut traiter? C’est pourquoi nous accordons un grand intérêt à la position du Liban"
Le ministre des Affaires étrangères bahreïni, Cheikh Khalid bin Ahmed Al Khalifa, a déclaré lors d'une conférence de presse avec son homologue koweïtien, cheikh Sabah Al-Khaled, que "son pays entretient une relation historique avec le Liban", toutefois il a ajouté que "les relations entre les deux pays pourraient être sérieusement affectées surtout après la qualification par Manama du Hezbollah comme une organisation terroriste".
Et de poursuivre: " notre relation avec le Liban est historique basée sur beaucoup de choses, mais cela n'empêche pas d'entendre des voix cacophoniques venant de notre frère le Liban " .
"Ce n'est pas la première fois que le Bahreïn décide une telle mesure: ainsi en 2011 après les émeutes de Février, le Royaume a émis une déclaration dans laquelle il qualifie le Hezbollah comme une organisation terroriste. Sauf que la différence cette fois-ci, c'est que la Chambre des représentants a présenté un projet de loi pour inscrire le Hezbollah sur la liste des terroristes. Et pour cela, des mesures juridiques doivent être prise puis renvoyer le dossier au ministère de l'Intérieur et au Comité du Fatwa et de la législation légale afin de prendre les mesures appropriées" a-t-il souligné.
Il a indiqué que "nous faisons attention à chaque mot émanant du Liban et nous le traitons avec le plus grand sérieux", ajoutant que "nous entendons parfois des voix cacophoniques éclatés entre des pays et notre frère le Liban, or, de simples différents entre nous et le Liban peuvent nous affecter".
Cheikh Khalid a réitéré dans une tentative de clarifier "en raison de l'affection qui nous unit avec le Liban, en raison de la profondeur de cette relation, de petites choses peuvent affecter cette relation. Certes, il y a des pays qui expriment des dizaines de déclarations et de positions qui ne nous touchent pas pour autant et ne méritent pas qu'on y réponde. Mais quand il s'agit du Liban, nous faisons attention à chacune de ses positions".
Et de conclure: "notre relation avec le gouvernement libanais est très importante, c'est pourquoi le Liban doit assumer la responsabilité de ses choix et donc la question qui se pose c'est de savoir avec qui le Liban veut traiter? C'est pourquoi nous accordons un grand intérêt à la position du Liban".