23-11-2024 09:33 AM Jerusalem Timing

Washington somme Pyongyang de renoncer à son "attitude agressive"

Washington somme Pyongyang de renoncer à son

Déclarations américaines contradictoires sur la capacité nucléaire de Pyongyang. Washington presse la Chine d’aider à retenir la Corée du Nord

Washington somme Pyongyang de renoncer à son "attitude agressive" Washington a sommé jeudi la Corée du Nord de renoncer à son "attitude agressive", tout en estimant que Pyongyang n'était sans doute pas en mesure de lancer un missile nucléaire, contrairement aux indications du renseignement militaire rapportées par un élu américain.

La Corée du Sud a elle aussi émis des doutes, vendredi, sur la capacité de la Corée du Nord à lancer un missile balistique à tête nucléaire, estimant qu'"il reste douteux que la Corée du Nord ait fabriqué une tête nucléaire suffisamment petite et légère pouvant être montée sur un missile", dans une déclaration à la presse du porte-parole du ministère de la Défense, Kim Min-Seok.

Le président américain Barack Obama a appelé Pyongyang à changer de ton à l'occasion d'une rencontre à la Maison Blanche avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon. "Nous sommes tous deux d'accord sur le fait que le temps est venu pour la Corée du Nord de mettre fin au type d'attitude agressive qu'elle a adoptée", a-t-il déclaré.

M. Ban a de son côté appelé "les pays voisins, dont la Chine, qui pourraient avoir une influence sur la Corée du Nord, à exercer leur influence pour que cette situation soit résolue pacifiquement".

Washington presse la Chine

Washington somme Pyongyang de renoncer à son "attitude agressive" De hauts responsables américains ont eux aussi pressé Pékin d'utiliser toute son influence pour stopper les actions "déstabilisantes" de Pyongyang.

"La Chine a un énorme intérêt dans la stabilité et la recherche incessante de la Corée du Nord à se doter d'un missile nucléaire armé est l'ennemie de la stabilité", a déclaré un haut responsable de l'administration américaine qui accompagnait le secrétaire d'Etat américain John Kerry pour son premier voyage

à Séoul. "Cela nous donne à nous et aux Chinois un objectif commun très puissant pour la dénucléarisation", a ajouté ce responsable sous couvert d'anonymat.

"Il semble tout à fait clair qu'ils sont en train de préparer au moins un autre essai de missile", a déclaré un autre haut responsable du Département d'Etat, lui aussi sous couvert d'anonymat. Si l'essai se déroule pendant que John Kerry se trouve dans la région, les Etats-Unis "n'auraient pas d'autre choix que de le condamner".

Le voyage en Asie de John Kerry, qui le mènera aussi à Pékin et Tokyo, est "très important... pour montrer à nos alliés... que nous sommes prêts. Et que nos alliances comptent, que nous les défendrons", a-t-il ajouté.

Déclarations contradictoires sur la capacité nucléaire de Pyongyang

Les Etats-Unis "ne pensent pas" que la Corée du Nord soit en capacité de lancer un missile équipé de têtes nucléaires, a déclaré un haut responsable américain sous couvert de l'anonymat.

Plus tôt dans la journée, un représentant républicain du Colorado (ouest), Doug Lamborn, avait cité un rapport du renseignement militaire américain, la Defense Intelligence Agency (DIA), selon lequel la Corée du Nord disposerait de la capacité de miniaturiser une arme nucléaire et de la monter sur un missile balistique, mais avec une fiabilité qui "sera faible".

Depuis février 2012, la Corée du Nord a effectué deux tirs de fusée, considérés par les Occidentaux comme des essais déguisés de missiles balistiques, ainsi qu'un essai nucléaire qui lui a valu un nouveau train de sanctions à l'ONU.

Pyongyang a également annoncé le redémarrage de ses activités nucléaires.

Menace de nouvelles sanctions

La Corée du Nord s'apprête par ailleurs à commémorer en grande pompe lundi le 101e anniversaire de la naissance de Kim Il-Sung, décédé en 1994, pour lequel des délégations étrangères ont commencé à affluer dans la capitale Pyongyang, assurent les médias officiels.

Les ministres des Affaires étrangères du G8, réunis à Londres, ont "condamné dans les termes les plus forts" l'attitude de la Corée du Nord et menacé de nouvelles sanctions le régime de Pyongyang en cas de nouveau test de missile.