Malgré la générosité dont font preuves les autorités émiraties, pour étouffer toute revendication politique, des voix s’élèvent,
Deux nouveaux militants émiratis des droits de l'Homme ont été arrêtés, a annoncé lundi un groupe d'intellectuels du Golfe, portant à trois le nombre de militants interpellés aux Emirats arabes unis en trois jours.
Selon un communiqué du "Forum du dialogue du Golfe", qui rassemble des intellectuels des monarchies arabes de la région, Nasser ben Ghaith, un économiste, a été arrêté, et "aucune information sur les circonstances ou les raisons de son arrestation" n'ont pu être obtenues.
Les autorités émiraties ont également arrêté au cours des derniers jours un autre militant, Ahmad al-Chehhi, selon le communiqué, qui ne précise pas la date exacte de l'interpellation.
Dimanche, Human Rights Watch (HRW) avait dénoncé l'arrestation d'un militant des droits de l'Homme, Ahmed Mansour, et demandé aux autorités de révéler le lieu de sa détention.
HRW a affirmé que l'arrestation de M. Mansour vise à "intimider ceux qui aux Emirats cherchent à rendre publiques leurs demandes de réformes politiques".
M. Mansour avait été l'un des signataires le 9 mars d'une pétition demandant des élections directes et un Parlement doté de pouvoirs législatifs dans cette riche fédération du Golfe jusqu'ici épargnée par la vague de contestation populaire dans le monde arabe.
La pétition est signée par 133 personnes dont des universitaires, des journalistes et des défenseurs des droits de l'Homme, inspirés par les revendications de réformes dans de nombreux pays arabes.
Selon le "Forum du dialogue du Golfe", ces arrestations s'inscrivent "dans le cadre de la phobie des régimes de la région des manifestations".
Il souligne que les autorités de Bahreïn ont "réprimé le mouvement appelant à la liberté" et que le sultanat d'Oman a récemment connu des manifestations.