la Tunisie est traversée par une vague d’hostilité au Qatar, en raison des craintes émises par le rôle qu’il joue pour récupérer la révolution.

Les internautes n’ont pas perdu de temps pour riposter contre les déclarations du président tunisien Moncef Marzouki se faisant avocat de l’Etat du Qatar, aujourd’hui, lors de la cérémonie de la remise de la première tranche des avoirs de l’ancien régime, récupérés par la Tunisie.
 

Une somme anecdotique certes  mais qui a représenté pour le président Marzouki une occasion inespérée de faire parler de lui : « Ils devront trembler ceux qui ont pillé le pays. Nous les poursuivrons ! » Et de remercier « le pays frère et ami » qu’est le Qatar pour « l’aide fournie » en enchaînant, sur un ton plus menaçant, à l’adresse des détracteurs du Qatar : « En tant que tunisien et arabe, je mets ceux qui insultent ce pays devant leurs responsabilités avec eux-mêmes et face à la loi ».

Estimée à près de 28,8 millions de dollars, elle a été remise jeudi des mains du procureur du Qatar, Ali Ben Ftiss Al-Marri, après avoir été saisi d’un compte personnel ouvert au Liban au nom de Leila Ben Ali, épouse de l’ancien président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali.

Aussitôt dit, aussitôt fait. A peine le discours rapporté par la majorité des médias de la place, qu'une véritable campagne a vu le jour sur les réseaux sociaux.  A l’heure où cet article est publié, plus de 7000 membres y sont inscrits et laissent libre cours à des plaisanteries et moqueries de toutes sortes.

Selon certains sites tunisiens, la campagne sur Facebook, intitulée «campagne d’insultes envers le Qatar», a récolté plus de 25.000 participants en une journée.

Sources : Business news, Afrik.com, slate afrique