L’avocat de l’ancien président avait demandé sa libération au motif que son client avait dépassé la période maximale de détention préventive.
La justice égyptienne a ordonné lundi la libération conditionnelle de l'ancien président Hosni Moubarak, poursuivi pour la mort de centaines de manifestants et corruption, mais il reste en détention dans le cadre d'autres affaires, ont annoncé les médias officiels.
Un tribunal du Caire "a décidé la libération de l'ancien président Hosni Moubarak (...) tant qu'il n'est pas détenu pour les besoins d'autres affaires", a rapporté l'agence officielle Mena.
Moubarak reste donc détenu pour l'instant, le parquet l'ayant récemment placé en détention préventive pour de nouvelles accusations de corruption.
L'avocat de l'ancien président, détenu depuis avril 2011, avait demandé sa libération au motif que son client avait dépassé la période maximale de détention préventive, qui est de deux ans, selon les médias locaux.
Moubarak, contraint à la démission le 11 février 2011 par un soulèvement populaire, et son ancien ministre de l'Intérieur ont été condamnés en première instance, en juin 2012, à la réclusion à perpétuité pour leur responsabilité dans la mort de manifestants.
Près de 850 personnes ont été tuées pendant la révolte de 2011.
Six anciens hauts responsables de la sécurité jugés en même temps ont en revanche été acquittés.
La Cour de cassation a annulé ces verdicts en janvier, ordonnant un nouveau procès pour tous les accusés, y compris Alaa et Gamal, les fils de l'ex-chef d'Etat, accusés de corruption.
Samedi, le nouveau procès a tourné court, le juge se retirant de lui-même au cours d'une brève première audience chaotique. Le magistrat est mis en cause pour l'acquittement de responsables du régime déchu dans un autre procès.
La cour d'appel doit désormais choisir un nouveau tribunal.
Moubarak est apparu détendu, assis bien droit, saluant d'un geste de la main ses partisans et conversant avec ses fils Alaa et Gamal.