27-11-2024 04:38 AM Jerusalem Timing

Le 8-Mars souhaite des garanties pour faciliter la formation du cabinet.

Le 8-Mars souhaite des garanties pour faciliter la formation du cabinet.

Un cabinet de technocrates est d’après lui une manoeuvre de la part du 14-Mars.

Les forces du 8-Mars se sont élevées contre les ballons d’essais liés à la formation du gouvernement, en rendant la pareille à travers des fuites médiatiques sur le fait que l’auteur de la formule est l’ancien Premier ministre Fouad Siniora, dans le but d’embarrasser le Premier ministre désigné. Ils ont aussi annoncé leur refus d’un gouvernement neutre chargé de superviser les élections. Ou encore elles ont indiqué qu’elles refuseront de rendre les ministères aux nouveaux ministres si le cabinet ne leur convient pas ou s’il est déséquilibré sur les plans communautaire ou politique.

Selon ses milieux, le 8-Mars n’acceptera pas de laisser passer ce qu’il considère comme une manœuvre du 14-Mars, à savoir l’instance à former un cabinet de technocrates qui aurait pour tâche d’organiser le scrutin. A travers cette manœuvre, pense le 8-Mars, ses adversaires souhaitent faire d’une pierre plusieurs coups: ne pas accorder au 8-Mars le tiers de blocage ou ne pas lui accorder certains ministères, objet de convoitise, comme l’Energie, les Télécommunications et la Justice.

Le 8-Mars soupçonne le 14-Mars de maintenir suspendue l’épée de l’organisation des élections sur la base de la loi de 1960 et affirme que sans engagement ferme sur l’élaboration d’une nouvelle loi, il sera difficile de former un gouvernement chargé de superviser les élections.

Aussi, cette coalition estime qu’il est prématuré de parler de la mission du gouvernement avant un accord sur une loi consensuelle. C’est seulement après une entente que les élections pourraient avoir lieu, vers la fin de l’été par exemple qu'il sera alors possible de former un gouvernement conformément aux normes fixées par M. Tammam Salam.

D’ailleurs, les milieux du 8-Mars sont inquiets du soutien a la revolution syrienne de M. Salam , alors que son futur gouvernement devrait s’atteler à renforcer la politique de distanciation mise en place par le cabinet précédent.

Après ces prises de positions, le 8-Mars sent qu’il a besoin de garanties encore plus importantes pour être sûr qu’il ne sera pas pris pour cible, surtout que le Hezbollah est accusé d’être impliqué dans les combats en Syrie, aux côtés du régime.

 

Rosanna Bou Mouncef, journaliste libanaise proche du 14-Mars
Source : An Nahar-Médiarama