Une premiere information, fait état de l’arrestation d’un jeune saoudien de 20 ans , soupçonné d’avoir fait partie du groupe responsable de ces explosions criminelles.
Deux bombes ont explosé à douze secondes d'intervalle au marathon de Boston lundi. Les explosions ont tué trois personnes et blessé plus de 100 autres, selon le dernier bilan des autorités américaines.
Une troisième explosion a eu lieu à la Bibliothèque JFK de Boston, selon la police qui a précisé que l'incident semblait «être lié à un feu». Parmi les morts figure un petit garçon de huit ans, a rapporté le journal Boston Globe en citant deux sources au fait de l'enquête. Un enfant de deux ans a été blessé à la tête et hospitalisé.
Ces explosions, survenues à quelques secondes d'intervalle l'une de l'autre au point d'arrivée du marathon, qui avait attiré des dizaines de milliers de spectateurs, constituent le plus grave attentat sur le sol américain depuis le renforcement de la sécurité consécutif aux attaques du 11 septembre 2001. Trois autres engins explosifs auraient été retrouvés et n'auraient pas explosé.
Le président Barack Obama a prononcé une brève allocution dans laquelle il a dit avoir ordonné un renforcement de la sécurité à travers les Etats-Unis. Il a assuré par ailleurs que tout serait entrepris pour que les responsables des événements de Boston soient retrouvés et traduits devant la justice.
Le marathon de Boston, organisé dans la capitale du Massachusetts depuis 1897, est le plus vieux marathon annuel du monde. Il est habituellement couru le troisième lundi d'avril. Le 15 avril est une date importante dans l'histoire Boston, connue comme le «Patriots' Day» et le jour des impôts.
«La jambe de quelqu'un a volé au-dessus de ma tête», rapporte John Ross, un témoin qui a offert sa ceinture pour faire office de garrot. «C'est le chaos total, des milliers de débris partout, de vitres brisées, il y a beaucoup de sang sur la route, la ligne d'arrivée était extrêmement bondée», explique une journaliste locale sur la Radio publique NPR. La tente qui servait à accueillir les coureurs à l'arrivée a immédiatement été réquisitionnée par les services de secours, arrivés sur place pour soigner les blessés avant leur évacuation à l'hôpital. Sur Twitter, plusieurs témoins ont posté des photographies extrêmement choquantes de jambes et bras déchiquetés. Certains racontent avoir vu des enfants très gravement brûlés.
«On trouvera qui a fait ça»
Les autorités amèricaines accusent la droite extrême et Al Qaida d'être derrière ces trois explosions mortelles. Une premiere information, fait état de l'arrestation d'un jeune saoudien de 20 ans , soupçonné d'avoir fait partie du groupe responsable de ces explosions criminelles. Il est hospitalisé et nie en bloc toute accusation.
Le FBI s'est refusé lors d'une conférence de presse à réagir aux informations de certains médias disant que la police avait retrouvé plusieurs bombes n'ayant pas explosé à Boston. Car d'après le Wall Street Journal, les enquêteurs ont découvert ce qui pourrait être cinq bombes n'ayant pas explosé.
«Nous ne savons pas qui a fait ça, ni pourquoi», a déclaré le président Barack Obama. «On trouvera qui a fait ça», a martelé le président, qui a dit que «les coupables devraient rendre des comptes». Obama n'a pas explicitement parlé d'attentat à propos des explosions, soulignant qu'il restait beaucoup de zones d'ombre. Mais un responsable de la Maison-Blanche a déclaré que tout événement impliquant une série d'engins explosifs «est de toute évidence un acte terroriste, et sera traité en tant que tel». Toutes les grandes villes des États-Unis sont en état d'alerte. Des restrictions de vols au-dessus de Boston ont été mises en place.
Les patrouilles renforcées en France
A Paris, François Hollande a fait part de sa «très vive émotion» après ces explosions. Dans un communiqué, le chef de l'Etat «présente ses condoléances aux familles des victimes et exprime la totale solidarité de la France aux autorités et au peuple américains». Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a demandé aux préfets et forces de sécurité françaises de «renforcer sans délai la présence des patrouilles», a annoncé le ministère dans un communiqué. Il «appelle l'ensemble des citoyens faire preuve de vigilance quant à la présence éventuelle de colis suspects ou de bagages abandonnés, sans céder à l'esprit de panique», ajoute le texte.
Les talibans pakistanais nient toute implication
Les talibans pakistanais, liés à l'attentat raté à la voiture piégée de Times Square en mai 2010, ont nié mardi toute implication dans les explosions du marathon de Boston.
"Nous sommes en faveur des attaques contre les Etats-Unis et ses alliés, mais nous ne sommes pas impliqués dans cette attaque", a déclaré Ehsanullah Ehsan, porte-parole du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), le mouvement des talibans pakistanais.
Ce groupe proche d'Al-Qaïda implanté dans les zones tribales du nord-ouest pakistanais, près de la frontière afghane, multiplie depuis six ans les attentats contre les forces de l'ordre locales, des intérêts étrangers et des partis laïcs.