Les Israéliens savent qu’ "Israël" et toutes ses colonies sont bien à la portée des tirs du Hezbollah (Responsable du Hezbollah).
Le chef d'état-major israélien Benny Gantz a déclaré mardi que l'armée israélienne avait les capacités d'agir seule contre l'Iran.
Interrogé à la radio publique sur les capacités de l'armée israélienne "d'attaquer seule" l'Iran, c'est-à-dire sans une aide américaine fréquemment évoquée, le général Gantz a répondu: "Oui, absolument".
"Nous avons nos plans, nos prévisions, nos évaluations (...) le moment venu nous déciderons", a-t-il ajouté dans cette interview à l'occasion du 65e anniversaire de la création de l’entité sioniste ou de l’usurpation de la Palestine.
Il faisait ainsi écho aux propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui a affirmé plus tôt ce mois-ci qu' « Israël » ne pouvait en aucun cas "abandonner son sort aux mains d'autres pays", même "nos meilleurs amis", face au nucléaire iranien.
La frappe n’est pas imminente
Dans une autre interview, au site d'informations en ligne Ynet, le chef de l'armée d’occupation israélienne a cependant laissé entendre que l'éventualité d'une frappe israélienne contre l'Iran n'était pas imminente et il a donné la priorité aux sanctions contre Téhéran.
"L'Iran a les moyens d'atteindre une capacité nucléaire avant la fin de l'année, mais cela ne veut pas dire qu'il en sera là", a-t-il estimé Benny Gantz.
"Les pressions sur l'Iran doivent s'intensifier: l'isolement, les sanctions, la poursuite de la pression et les capacités opérationnelles que je ne vais pas détailler. Nous avons la capacité de faire face aux dangers posés par l'Iran mais je ne veux pas entrer dans les détails opérationnels", a-t-il ajouté.
Deux guerres en Syrie
Sur le conflit syrien, le chef de l'armée israélienne a fait part de son inquiétude face à une possible extension des combats au « territoire israélien ».
"Les rebelles en Syrie mènent pour le moment le combat contre l'armée syrienne et la police de Bachar al-Assad mais il est clair qu'il y aura une deuxième guerre", a-t-il estimé dans une interview à la radio militaire.
"Il s'agira peut-être d'une guerre civile, mais il se pourrait aussi qu'elle soit dirigée contre nous. J'ai le sentiment que ce sera les deux en même temps", a-t-il ajouté.
Depuis le début du conflit en Syrie il y a deux ans, la situation s'est tendue sur le Golan, dans le Sud syrien, mais les incidents --obus syriens et tirs de semonce israéliens-- sont restés jusqu'à présent relativement limités.
Les responsables israéliens attribuent jusqu'à présent les tirs et obus syriens à des "erreurs", en raison de la proximité des combats entre armée et rebelles syriens.
Israël, toujours en état de guerre avec la Syrie, occupe depuis 1967 quelque 1.200 km2 du plateau du Golan syrien.
« Israël » et toutes ses colonies à la portée des tirs du Hezbollah
Réagissant aux déclarations guerrières des dirigeants israéliens, le président adjoint du Conseil exécutif du Hezbollah, cheikh Nabil Qaouk, a déclaré qu’ « il ne faut pas sous-estimer les préparations de l'armée sioniste (…). Les Israéliens ne perdent aucune occasion pour agresser le Liban. Mais la Résistance est toujours vigilante et garde son arme braquée sur l'ennemi ».
Cheikh Qaouk a ajouté : « Nous n'avons aucun doute que si la Résistance n'avait pas été aussi prompte à défendre le Liban, « Israël » n'aurait pas perdu une seule minute pour attaquer le Liban ».
« Les Israéliens se sont bien livrés à des règlements de compte au Soudan, à Gaza, et en Syrie, alors qu’au Liban ils ne l'ont pas osé, car ils savent qu'Israël et toutes ses colonies sont à la portée des tirs de la Résistance », a-t-il rappelé.