28-11-2024 09:38 PM Jerusalem Timing

"Une solution politique en Syrie d’ici un an"

L’indépendance du pouvoir en Syrie du réseau des intérêts occidentaux est la raison principale du conflit en cours contre ce pays.

L’expert et l’analyste économique jordanien Talal Abou Ghazala a prévu que d’ici un an, la crise syrienne sera réglée politiquement. « En un an, nous aurons un monde multipolaire qui redéfinira la nouvelle forme de la région en cette période de l’après printemps arabe ».

S’exprimant au quotidien libanais alAkhbar, Abou Ghazala estime que les résultats de la guerre en cours en Syrie détermineront le rôle de la Chine dans la direction du monde. Selon lui, si la Russie impose sa volonté dans le dossier syrien, une nouvelle équation sera établie, selon laquelle il n’est plus possible de prendre de décision internationale sans consulter ces deux pays.

Et d’ajouter que dans un an, « les belligérants seront fatigués et trouveront une solution politique qui nous emmènera vers un monde multipolaire ». D’après Abou Ghazala, la solution politique préserve aux Etats-Unis la direction du monde, mais avec la participation de la Russie, de la chine et peut-être de l’Inde. L’Allemagne sera le seul pays européen qui survivra à la crise syrienne, et ceci servira les intérêts des Etats-Unis qui vont s’allier avec des partenaires forts.

« La bataille en Syrie n’est pas une révolution interne, mais un conflit international pour mettre la main sur le monde entier, et toutes les puissances internationales y sont impliquées ».

Se basant sur des calculs purement économiques, l’expert jordanien assure que la Chine constitue la deuxième ligne de défense de la Syrie. En effet, la direction chinoise est consciente de l’importance de l’acteur russe dans le conflit et de la forme des alliances qui peuvent être formées dans l’avenir.

Le directeur « de la coalition de la technologie des informations et des communications et du développement » affiliée aux Nations Unies souligne que Moscou passe par une période historique prospère parallèlement à la crise économique dont souffrent les Etats-Unis.

« La Russie possède aujourd’hui des trillions d’excédents de trésorerie, et fait partie des pays les plus riches en termes de ressources naturelles. Elle monopolise l’exportation du gaz vers l’Europe, mais le plus important de tout c’est la capacité de la Russie de financer la guerre en Syrie même si elle dure 20 ans, et ceci semble effrayant pour ses adversaires ».

Par ailleurs, le conflit renferme aussi sur des intérêts stratégiques, pour cette raison, Abou Ghazala pense que la Russie n’allait pas abandonner sa base militaire à Tartous, condition essentielle pour qu’elle redevienne un pôle international et un facteur fondamental pour son essor économique.

Expliquant les raisons du conflit en cours en Syrie, l’analyste jordanien n’en cite qu’une, celle de l’indépendance du pouvoir du réseau des intérêts occidentaux.

Sur ce point, il rappelle les propos d’Hillary Clinton, ancienne secrétaire d’Etat américaine, selon laquelle « si la Syrie renonce à son soutien au Hezbollah et à ses relations avec l’Iran, et si elle signe un accord de paix avec Israël, toute notre politique envers elle changera ».