Safwat al-Chérif, l’un des piliers du régime de Moubarak, est accusé d’avoir abusé de sa position pour s’enrichir.
Les autorités égyptiennes ont décidé lundi soir de placer l'ex-président du Sénat Safwat al-Chérif, l'un des piliers du régime d'Hosni Moubarak, en détention provisoire après des accusations selon
lesquelles il s'est illégalement enrichi.
"Il a été décidé de détenir Safwat al-Chérif pendant 15 jours pour les besoins de l'enquête", a annoncé l'adjoint du ministre de la Justice, Assem el-Gohari.
M. al-Chérif a été interrogé lundi pendant 12 heures, selon une source judiciaire. Il est accusé d'avoir abusé de sa position pour s'enrichir.
M. al-Chérif était déjà interdit de voyager, tout comme l'ex-président du Parlement Fathi Sorour et le chef d'état-major de M. Moubarak, Zakaria Azmi. Les trois hommes sont accusés d'avoir accumulé "d'énormes richesses".
M. Azmi a lui aussi été placé en détention provisoire la semaine dernière.
En février, Hosni Moubarak, sa femme Suzanne, ses fils Alaa et Gamal et leurs épouses avaient fait l'objet d'une mesure similaire et leurs avoirs avaient été gelés.
Deux mois après sa chute, l'ex-président égyptien fait face à une pression croissante pour être traduit en justice, bien qu'il prétend n'avoir rien à se reprocher.