Sa dernière apparition a provoqué la surprise, l’ancien président se montrant détendu, souriant et assis bien droit dans le box des accusés.
L'ex-président égyptien Hosni Moubarak, poursuivi pour complicité dans le meurtre de manifestants et corruption, a été transféré jeudi matin d'un hôpital militaire du Caire vers une prison, a indiqué une source de sécurité.
M. Moubarak a été transporté en ambulance vers l'hôpital de la prison de Tora, sous forte protection policière.
Son transfert, ordonné par le Parquet général, a pris plusieurs heures de retard en raison du rassemblement de centaines de ses partisans devant l'hôpital militaire de Maadi, dans la banlieue du Caire, qui tentaient d'empêcher son retour en prison, selon la source de sécurité.
Le Procureur général a estimé mercredi que l'état de santé de l'ancien président était assez "stable" et que l'hôpital de la prison était suffisamment bien équipé pour qu'il retourne à Tora.
La santé de Moubarak, qui aura 85 ans en mai, a fait l'objet de nombreuses spéculations. Il aurait été soigné au cours des deux dernières années pour des problèmes cardiaques, des côtes cassées, une dépression et de l'hypertension.
Mais sa dernière apparition devant un tribunal le 13 avril a provoqué la surprise, l'ancien président se montrant détendu, souriant et assis bien droit dans le box des accusés.
M. Moubarak, son ancien ministre de l'Intérieur ainsi que six ex-hauts responsables de la sécurité vont être rejugés à partir du 11 mai pour complicité dans le meurtre et tentative de meurtre de manifestants du 25 au 31 janvier 2011, pendant la révolte qui a contraint l'ex-président à démissionner.
Les fils de M. Moubarak, Alaa et Gamal, vont comparaître tout comme leur père pour corruption.