Dans un déplacement dans la région, Nidal Hémadé découvre avec grande surprise l’ampleur de la manipulation médiatique.
Le chroniqueur de notre site arabophone, Nidal Hémadé a sapé les informations matraquées depuis près de trois mois par les chaines satellitaires arabes et les agences de presse internationales, selon lesquelles les miliciens se sont emparés d’une bande frontalière de la Syrie avec la Jordanie s’étendant sur 25 Km.
Il s’est rendu en personne dans les régions décrites comme étant "conquises par les miliciens", dont le poste-frontière Naseeb qui a été déclaré fermé par les miliciens, et découvre avec grande surprise qu’il n’y a que des militaires réguliers.
Il assure que la totalité des frontière syro-jordanienne est toujours entre les mains de l’armée gouvernementale, assistée par des éléments des comités populaires qui comptent des habitants bénévoles.
Dans son reportage, il écrit que son périple a commencé par Basra-Sham, en passant par les villages Bard, Beka, Zibin, Samaj, Ticia, Samakiate, Nada, Al-Omane, Al-Madaiye et Al-Taybé.
Par la suite, il s’est rendu au passage frontalier de Naseeb, situé à 40 Km d’Al-Omane , en traversant des dizaines de barrages militaires, tous tenus par des forces gouvernementales. Hémadé signale n’avoir rencontré aucun milicien tout au long de son chemin aux confins avec la bande frontalière, où des barrages de sable ont été érigés pour marquer la frontière entre les deux pays.
Dans le passage frontalier Naseeb, il dit avoir été surpris de voir des dizaines de voyageurs à bord de voitures et de bus. Il rapporte que le directeur du passage lui a assuré qu’il n’est jamais tombé entre les mains des miliciens, et n’avoir jamais non plus fait l’objet d’une attaque, surtout grâce à la présence d’une importante unité d’artillerie.
« Lorsque j’ai entendu l’information comme quoi le passage est tombé, j’étais en service, et j’ai rigolé parce que je me suis dit, tiens, tu es devenu dissident sans le savoir », a indiqué un garde-frontière.
Le royaume hachémite partage avec la Syrie 370 km de frontière et accueille sur son territoire un camp de réfugiés syriens, hébergés dans des conditions lamentables.