Les raisons de cette escalade sont directement liées aux dernières élections des syndicats des ingénieurs.
Les divergences entre le parti Kataëb dirigé par l’ancien président libanais Amine Gemayel et les forces du 14 mars se multiplient de plus en plus. Cette fois, ce parti se sent « isolé par ses alliés qui mènent une guerre d’élimination contre lui », selon les conclusions d’une réunion tenue mercredi par les dirigeants phalangistes.
Bien que ledit parti ait toujours démenti l’existence de différends avec les Forces Libanaises dirigées par Samir Geagea, celui-ci a menacé cette fois de faire exploser l’alliance des forces du 14 mars « si ces dernières osent nous éliminer », selon des sources de la commission centrale des Kataëb.
Les raisons de cette escalade sont directement liées aux dernières élections des syndicats des ingénieurs qui ont eu lieu dimanche le 14 avril dernier dans le nord et à Beyrouth. Les forces du 14 mars ont remporté ces élections.
Les Kataëb ont présenté l’ingénieur Chadi Moarbess (responsable de la région du Nord dans ledit parti) comme candidat au membership du syndicat, mais les Forces Libanaises ont préféré « renoncer au siège chrétien pour le compte du parti du Futur sous le prétexte des exigences du consensus national ».
Toutefois, les Kataëb n’ont pas accepté que ce sacrifice soit fait à leurs dépens. C’est ainsi qu’une réunion s’est tenue à Sayfi à la veille des élections, à l’issue de laquelle les dirigeants du parti ont décidé de boycotter le scrutin et de suspendre leur participation au secrétariat général des forces du 14 mars.
Les Forces Libanaises et le parti du Futur ont appris la nouvelle décision des Kataëb. Un accord tripartite a été enfin conclu, stipulant que le Futur préserve le siège de génie au Nord en échange du siège du syndicat des avocats qui sera octroyé aux Kataëb.
Selon la même source de la commission centrale des Phalanges, « les Forces Libanais et le Futur ont menti, et ce n’est pas la première fois qu’ils nous font des promesses et puis ils rétractent sous le prétexte de l’entente nationale et de l’unité du 14 mars ».
Dans ses relations avec ses alliés, le parti du Futur empêche quiconque de se distinguer de la ligne saoudienne. Pour cette raison, la Jamaa islamiya s’est retirée de la coalition du 14 mars, et cette politique suscite le désarroi dans les rangs des Phalanges qui menacent de renverser la table. Pour ces mêmes sources, « le jour où les Kataëb annonceront la fin de la révolution et un nouveau repositionnement politique du parti viendra tôt ou tard ».