"Le gouvernement du président syrien Bachar elAssad maintient sa domination militaire", selon le directeur de la CIA.
Plus de 300 morts de l’armée syrienne libre à Tal Mando
Des sources de presse ont révélé que 300 éléments de la soi-disant armée syrienne libre (ASL) et d’autres formations de l’opposition ont été tués et plus de 65 autres grièvement blessés dans les trois jours de combats à Tal Nabi Mando dans le rif de Qousseir.
Dans un communiqué, l’ASL a accusé le « Hezbollah d’utiliser ses bases militaires dans les alentours du village libanais alQasr et dans d’autres villages frontaliers à Hermel pour bombarder le village syrien de Qousseir et son entourage ». Le texte du communiqué a ajouté que le Front populaire de libération de la Palestine-branche Jibril du côté du village libanais de Koussaya et de bombarder aux obus de chars et aux roquettes la plaine de Zabadani dans le rif de la circonscription de Damas ».
L’ASL a présenté ces deux prétextes pour justifier la mort de dizaines de ses éléments dans les combats. D’autres sources de presse ont dit que le Hezbollah a pu asséner des coups durs à l’ASL qui a mené dans les semaines dernières des attaques contre les villages frontaliers libanais.
Par ailleurs, le colonel de l’ASL Mehiedine elZein, commandant du conseil militaire à Qousseir a assuré que les fronts des combats se sont multipliés dans les derniers jours dans le but d’avancer vers la ville, et avec une couverture de bombardements aériens et de l’artillerie ». Selon lui, les combats les plus violents ont eu lieu au nord Est de Qousseir du côté du village Abel, à l’Ouest de Qousseir et du côté nord-ouest du village Tal Mando.
Le commandant de la brigade Salahedine tué dans une tentative d’infiltration
Selon le correspondant de la chaine « la Russie d’aujourd’hui », le colonel dissident Mohammad Abdel Wahab elTaleb, commandant de la brigade Salahedine a été tué alors qu’il tentait de s’infiltrer avec d’autres éléments à l’aéroport militaire elDabaa dans le rif de Homs.
Citant des sources sécuritaires, le correspondant de ladite chaine arabophone a rapporté la mort de deux soldats syriens et 10 autres blessés lors d’affrontements contre les hommes armés de l’opposition dans l’aéroport précité. « Les hommes armés ont pu s’infiltrer dans l’aéroport, et plusieurs d’entre eux ont été tués lors de leur attaque sur l’aéroport ». Actuellement, la mission de cet aéroport se limite au ravitaillement des unités de l’armée dans le rif de Homs.
Par ailleurs, l’agence de presse syrienne Sana a assuré que l’armée a imposé son contrôle total sur le village d’Ebl dans le rif de Homs suite à des affrontements entre l’armée et les éléments armés.
L’armée syrienne a entrainé les combattants de l’opposition dans un nouveau mode de guerre
Le quotidien alquds elarabi a souligné que « les forces syriennes ont réussi à entrainer les combattants de l’opposition dans un mode de guerre qui leur convient plus sur le terrain et qui convient à leurs tactiques militaires, ce qui leur permet de mener des frappes dures contre les groupes de l’opposition ».
Citant un officier à la retraite, alquds elarabi a indiqué que l’institution militaire a pu entrainer les brigades de l’opposition dans des confrontations plus organisées comme si les forces régulières combattaient des unités régulières et adoptent la forme de la guerre traditionnelle.
200 soldats américains déployés en Jordanie
Washington va envoyer une unité d'état-major d'armée de terre en Jordanie le long de la frontière syrienne. Cette annonce révèle au grand jour l'intervention croissante des Etats-Unis dans le conflit syrien.
Le secrétaire américain à la Défense a annoncé que "200 militaires appartenant à la première division blindée, basé à Fort Bliss aux Texas, vont être envoyés en renfort en Jordanie le long de la frontière syrienne".
Lors d'une audition au Sénat, Chuck Hagel a indiqué que cet envoi de militaires visait à renforcer les efforts engagés l'an dernier pour éviter une contagion des violences à la Jordanie.
Selon lui, cette mesure vise à contenir les violences dans cette zone frontalière poreuse et lieu de passage d'éventuels extrémistes souhaitant passer en Syrie. Les troupes américaines pourraient également jouer un rôle clef dans l'hypothèse d'une intervention armée pour prendre le contrôle des armes chimiques syriennes.
En Jordanie, le ministre de l'Information, Mohammad al Momani, a indiqué que les militaires américains "arriveront dans les semaines qui viennent(...) pour accroître l'état de préparation et le potentiel de défense du royaume face à la détérioration de la situation en Syrie".
Entraîner les rebelles syriens?
Cependant, ces militaires de l'US Army sont chargés d'autres missions. Ce contingent officiel vient renforcer une présence bien plus discrète d'environ 150 autres militaires américains déployés en Jordanie en octobre dernier. Leur rôle : former des insurgés rattachés à l'armée syrienne libre (ASL) au sein du King Abdallah special operation training center au nord de la capitale jordanienne. Plus d'un millier de combattants devraient bénéficier au total de cette formation dispensée également par des militaires français et britanniques.
Parallèlement, ces soldats des Forces Spéciales, notamment de la Delta Force basés au Liban, ont réalisé - et réalisent certainement toujours - de nombreuses opérations d'infiltration en Syrie.
Directeur de la CIA : le gouvernement d’Assad est toujours plus fort militairement
Le directeur de l’agence des renseignements américains CIA Michael Flen estime que le gouvernement du président syrien Bachar elAssad « maintient sa domination militaire surtout au niveau de la force du feu et de l’aviation militaire ». Il a indiqué que les milieux proches du président restent unis bien que le gouvernement continue de lutter contre les défections et contre son incapacité de trancher la guerre contre l’opposition. Et d’ajouter qu’ « aucun groupe de l’opposition n’est capable d’unir les factions de l’opposition sur une stratégie visant à changer le régime ».
Selon lui, « l’arsenal des roquettes classiques dans les mains du gouvernement syrien atteint Israël et de larges zones de l’Irak, de la Jordanie et de la Turquie à partir des territoires syriens.
S’agissant du soutien russe au pouvoir syrien, Flen a révélé que « la Russie a vendu à la Syrie des missiles Cruise antinavires et dont la rapidité dépasse la vitesse du son et dont la rapidité dépasse les 300 km, ce qui constitue une menace principale pour les opérations maritimes, notamment en Méditerranée ».
ElHalqi: le peuple syrien habitué au siège et la reconstruction du pays ne cessera pas
S’exprimant à la chaine de télévision « La Russie d’aujourd’hui », le Premier ministre syrien Waël elHlaqi a dit que l’économie syrienne est diversifiée, que la reconstruction du pays ne sera jamais stoppée. Il a ajouté que le peuple syrien restera tenace surtout après s’être habitué aux défis et au siège économique. Il a par ailleurs ajouté que les derniers projets inaugurés à Tartous dépassent les deux milliards de livres syriennes et que le gouvernement a récemment lancé une station électrique dans le rif de Damas de valeur de deux milliards de livres également.
Les propos de Halqi sont intervenus lors de l’inauguration d’une usine de traitement de déchets solides qui assurera des centaines d’offres d’emploi.
Vahidi: "Pas d'intervention occidentale contre la Syrie"
Le ministre de la défense iranien le colonel Ahmad Vahidi a écarté la possibilité que les Etats-Unis lancent une intervention militaire contre la Syrie, tout en mettant en garde qu’une « telle intervention mettra la région au bord de l’explosion et ne sera pas dans l’intérêt des Occidentaux ». S’exprimant à l’agence Mehr news, Vahidi a dit : « les pays occidentaux et à leur tête les Etats-Unis sont beaucoup plus sages pour commettre un tel acte, et pour envoyer leurs forces militaires en Syrie ».
Et d’ajouter : « Si l’Occident mène une intervention militaire en Syrie, la région du Moyen-Orient sera au bord de l’explosion », assurant que « les Occidentaux ne seront pas du tout victorieux ».
Le Koweït donne 300 millions USD à l'ONU pour aider les réfugiés
Le Koweït a distribué jeudi à Genève un montant total de 300 millions de dollars à neuf agences de l'ONU et au CICR pour financer l'aide aux réfugiés syriens et aux déplacés en Syrie.
L'Office de l'ONU de secours et de travaux pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a ainsi annoncé avoir reçu 15 millions de dollars afin de venir en aide aux 500.000 réfugiés palestiniens pris dans la guerre civile en Syrie.
"Il s'agit de l'un des plus importants dons reçu par l'UNRWA pour ce que nous faisons en Syrie et dans les pays voisins", a affirmé dans un communiqué son commissaire général Filippo Grandi.
"Avec cet argent, nous pourrons apporter une aide décisive, comme l'hébergement d'urgence de quelque 8.000 Palestiniens et Syriens dans certaines de nos écoles", a-t-il ajouté.
Selon l'office, dont huit membres sont emprisonnés ou portés disparus en Syrie, 400.000 réfugiés palestiniens ont besoin d'une aide humanitaire.
Le Koweït s'était engagé à verser cet argent lorsqu'il avait accueilli en janvier une conférence de donateurs.
"Nous mettons nos actes en conformité avec nos paroles", a déclaré devant les journalistes l'ambassadeur koweïtien Dharar Abdul-Razzak Razzooqi. "Nous espérons que d'autres pays vont remplir les engagements souscrits à cette conférence".
Un milliard et demi de dollars avaient été promis par les participants, mais avant le don koweïtien seuls 30% de ce montant avait été versés, les agences onusiennes multipliant les mises en garde sur leurs difficultés à financer une aide qui concerne de plus en plus de Syriens.
Avec ce versement, l'aide promise pour 2013 est financée à hauteur d'environ 50%, a souligné le Bureau des Nations unies pour la coordination de l'aide (OCHA).
Près de sept millions de Syriens ont besoin d'aide humanitaire, a indiqué jeudi la responsable des opérations humanitaires de l'ONU Valerie Amos, qui s'est plaint des obstacles mis par Damas à la distribution de l'aide.