Pour la 2ème fois en moins d’une décennie, le régime syrien fait l’objet de tentatives d’ébranlement perpétré par les partisans du projet américano-sioniste.
Dans la seconde partie de son article consacré aux agents perturbateurs en Syrie, le journaliste libanais vivant en France Nidal Hémadé constate que la conjoncture syrienne diffère de celle de la Tunisie et de l’Égypte, avant les révolutions. Dans ces deux derniers pays régnaient des régimes pro américains et qui entretenaient des liens étroits, sécuritaires et politiques avec l’entité sioniste.
Alors que le régime syrien actuel est tout le contraire. Raison pour laquelle explique-t-il il fait l’objet de tentatives américaines pour l’ébranler, laissant entendre que la situation syrienne ne s’apparente pas aux révolutions des pays précités.
À cette fin, l’administration américaine a sommé ses acolytes dans l’opposition syrienne, quoiqu’ils ne constituent qu’une infime minorité, de prendre l’initiative d’agir, assistés par les subsistants de leurs alliés dans la région, et par tous les moyens techniques et humains, pour faire renverser le président syrien.
Selon Hémadé, en plus des sites sociaux sur la toile, d’autres moyens ont été utilisés, dont entre autre des dizaines de lignes de téléphonie mobile de la société émiratie Sourayya. C’est le vice- prince héritier émirati est en personne qui serait impliqué dans cette affaire de distribution de lignes connectées directement par satellites, pour échapper aux deux réseaux syriens de téléphone mobile ou fixe.
Le travail se coordonne entre de petits groupes en Syrie, qui parfois ne dépassent pas les deux personnes qui se connectent à des groupes siégeant à l’extérieur de la Syrie.
Concernant les armements, des sources jordaniennes ont indiqué qu’ils ont bel et bien transité par la frontière terrestre syro-jordanienne, « sur les dos des mules ».
Le travail sur les sites sociaux à l’instar de Face book consiste à diffuser des communiqués de guerre diffusés à longueur de journée et signés par des parties illusoires.
Selon le magazine français gratuit Métro, la plupart de ceux qui se sont activés sur ce site durant les évènements syriens se trouvent aux États-Unis ou en Europe.
S’agissant de l’opposition syrienne, elle est divisée en deux. Une partie formée de militants des droits de l’homme, dont les revendications se bornent à exiger des réformes et refusent franchement le renversement du régime, et rejettent toute ingérence de la part des Américains ou des Saoudiens. C’est le cas de D. Haytham Mannaa qui dirige la Commission arabe de droits de l’homme.
Quant au deuxième groupe de l’opposition syrienne, précise Hémadé, il constitue un mélange entre ceux qui entretiennent des liens étroits avec les États-Unis et en particulier avec l’entité sioniste : il s’agit des partisans de Farid Ghadiri (qui s’est rendu à la Knesset israélien en 2007) et des acteurs de « la déclaration de Damas ». Hémadé affirme que le porte-parole de ces derniers à l’étranger Abdel Razzak Eid et certains de ses proches sont financés par le courant du Futur au Liban.
Et il y aussi les groupuscules liés à l’ancien vice-président syrien Abdel Halim Khaddam et à l’oncle de l’actuel président syrien Rifaat ElAssad.
Certains d’entre eux ont, selon Hémadé, collaboré avec des services israéliens dans le dossier de l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, et sont derrière la création de l’appareil logistique qui comprend le faux témoin Zouheir Siddik et compagnie.
Dans une conférence de presse organisée début avril, l’ex-député libanais Nasser Kandil a révélé que des personnalités de l’opposition syriennes sont venues au Liban pour conduite l’opération de sabotage ».
Selon lui, les opposants pros américains Maamoune Homsi, Farid Ghadiri et Ribal ElAssad, fils de Rifaat sont arrivés au Liban à bord d’avions privés, et leur entrée s’est faite sans visas ni permis d’entrée, à l’insu des autorités libanaises concernées.
Leur venue au Liban avait été décidée ultérieurement, lors d’un voyage à Paris, effectué le 18 janvier dernier par le conseiller du chef du courant du Futur, Hani Hammoud, et qui fut rejoint ultérieurement par l’ex-ministre du bloc u 14 mars (et dissident du Parti socialiste progressiste de Walid Joumblat), pour y rencontrer l’ambassadeur américain en « Israël » Dan Shapiro et le vice-secrétaire d’état à la guerre américain Jeffrey Feltmann.
Il fut également convenu de charger le journaliste libanais du journal AlMoustakbal du courant du Futur Farès Khachane d’être le coordonnateurs des mouvements de l’opposition syrienne à l’extérieure.
Kandil assure aussi que l’actuel secrétaire général du courant du Futur Ahmad Hariri s’était rendu en personne à Tripoli, où il s’est installé dans un hôtel pour superviser l’opération.
L’ex-député libanais affirme aussi que l’Arabie saoudite a elle aussi donné du sien : le secrétaire général de son conseil de sécurité national Bandar Ben Soultane a menacé l’émir du Qatar d’une rébellion wahhabite si le Qatar, la chaine AlJazira et cheikh Youssef Karadaoui ne participent pas à la campagne contre la Syrie.