"Les Etats-Unis cherchent à transférer la crise syrienne au Liban, en Jordanie et dans les pays avoisinants afin de modifier l’équation ou les conditions à l’intérieur de la Syrie".
La Vice-secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, a déclaré que « les Libanais sont capables de gérer leurs propres affaires loin des diktats des Etats-Unis ou de tout autre pays en coordination avec toutes les forces présentes dans le pays ».
«Nous ne voulons pas de vos conseils, non seulement concernant les élections mais dans n’importe quel sujet et nous n'acceptons pas vos menaces ni vos tentatives d’intimidation d’un bout à l’autre, tout comme nous refusons que vous nous rapportiez les conséquences de la crise syrienne au Liban » a-t-il martelé.
S’exprimant au cours d’une cérémonie célébrant les jeunes filles qui ont atteint l’âge de porter le voile dans les écoles de Moustafa (S) dans banlieue-sud de Beyrouth, Cheikh Qassem a souligné que « les Etats-Unis cherchent à transférer la crise syrienne au Liban, en Jordanie et dans les pays avoisinants afin de modifier l'équation ou les conditions à l'intérieur de la Syrie ».
Il a invité « certaines parties libanaises à ne pas parier sur les développements qui pourraient survenir en Syrie après un mois ou deux ou trois », expliquant que « tout développement de la crise syrienne ne changera pas à la réalité libanaise dans laquelle les centres de pouvoir et les différents courants doivent s’entendre les uns avec les autres dans la gestion du pays ».
Concernant la politique interne, Cheikh Qassem a estimé qu’ « un gouvernement non-politique n'est pas réaliste car il s'agit tout le pays est politisé même le président détient une vision politique et donc nous devons penser objectivement comment un gouvernement politique ».
Et de souligner que « ce gouvernement sera celui de la concertation nationale, il devrait être le résultat d'une concertation entre les différentes composantes politiques, et ce en conformité avec les mécanismes constitutionnels afin de réaliser trois choses: diriger le pays avec tous ses problèmes, superviser les élections législatives dans les délais prévus et selon une loi électorales qui conviennent tous les Libanais et garantir la sécurité et la stabilité politique ».
«Nous, les gens du dialogue , nous ne sommes pas les gens de l’antagonisme, nous sommes les partisans du dialogue et de la coopération avec tout le monde, nous tendons notre main à tout le monde, notre histoire témoigne que quand nous sommes en désaccord avec l'une des parties ou que la polémique commence nous pensons toujours à la façon d’arrondir les coins dans l'intérêt national du pays » a-t-il ajouté.
Concernant la loi électorale, cheikh Qassem a réitéré la position du Hezbollah, c’est-à-dire pour « une loi électorale équitable, aux normes uniformes, assurant l'équilibre, réalisant une véritable représentation de la nouvelle situation du pays ».
Enfin en guise de conclusion, cheikh Qassem a affirmé que « la résistance est prête à faire face à tout danger éventuel sachant que le seul ennemi que nous avons est Israël », notant que « le Hezbollah n’hésitera à faire face à la sédition et à tous ceux qui cherchent de la semer sans pour autant se laisser entraîner par n’importe quel conflit , prêt à couper la main à tous ceux qui tenteraient une telle chose ».