27-11-2024 02:41 AM Jerusalem Timing

Tammam Salam change de méthode, pas d’approche.

Tammam Salam change de méthode, pas d’approche.

Il avait proposé au début un gouvernement de technocrates.

Lors de sa première rencontre avec le président de la République, Michel Sleiman, le Premier ministre désigné a affiché son refus de négocier et son intention de former un gouvernement de technocrates. Mais cette démarche n’a pas abouti car il lui a été signifié que les ministres représentent des communautés et des partis politiques.

La deuxième réunion avec le chef de l’Etat a porté sur la méthode de travail, sans pour autant évoquer les noms des ministrables et la répartition des portefeuilles. M. Salam a reçu des conseils de la part du président de la République et du chef du Parti socialiste progressiste (PSP), le député Walid Joumblatt, lui recommandant d’arrondir les angles pour surmonter l’impasse dans le processus de formation du cabinet. Les milieux de M. Salam s’inquiètent de la reprise de la campagne médiatique contre lui, surtout lorsqu’on lui attribue l’abandon de ses positions.

M. Salam, ajoutent ces milieux, n’a toujours pas modifié l’approche qu’il a adoptée depuis sa désignation et qui repose sur la nécessité de former un cabinet homogène, qui ne comprendrait pas des ministres trublions qui utiliseraient leurs portefeuilles à des fins électorales.

 Ces mêmes sources prévoient une intensification des contacts dans les prochains jours pour connaitre les véritables intentions de chaque partie afin de relancer le processus de formation du gouvernement. Le principe est d’accélérer la formation du cabinet, sans pour autant faire preuve de précipitation. C’est-à-dire de ne pas lier la formation à d’autres échéances, comme l’élaboration d’une nouvelle loi électorale. A cet égard, des visiteurs de M. Salam rapportent les propos suivants: «Et si l’élaboration d’une nouvelle loi prend un mois ou plus, le pays devra-t-il rester sans gouvernement?»

Les milieux de M. Salam mettent en garde contre la perte de temps, surtout que des dossiers épineux ne peuvent pas attendre, comme la question des réfugiés syriens, dont le nombre ne cesse d’augmenter.

An Nahar : journal libanais-Médiarama