La justice avait déjà ordonné le 15 avril sa libération conditionnelle dans le cadre de l’affaire de meurtres.
Un tribunal égyptien a ordonné samedi la libération conditionnelle de l'ancien président Hosni Moubarak dans le cadre d'un procès pour corruption, mais il restera incarcéré dans le cadre d'une autre affaire, a annoncé son avocat.
Moubarak, détenu dans une prison du sud du Caire, est cité dans trois affaires: une concerne le meurtre de manifestants début 2011, et deux autres sont des dossiers de corruption.
Samedi, le tribunal a levé la détention de l'ex-président dans une affaire liée à sa fortune personnelle qui, selon l'instruction, dépasse les sommes qu'il aurait pu acquérir légitimement.
La justice avait déjà ordonné le 15 avril sa libération conditionnelle dans le cadre de l'affaire de meurtres car il a passé plus de deux ans en détention préventive.
Mais Moubarak reste en prison, le parquet l'ayant récemment placé en détention pour de nouvelles accusations de corruption.
"Il y a encore une autre affaire et nous allons nous en charger", a déclaré son avocat Farid al-Deeb.
Arrêté en avril 2011, Moubarak avait été condamné lors d'un premier procès à la réclusion à perpétuité pour la mort de manifestants pendant la révolte qui l'a contraint à la démission le 11 février 2011.
Il va être rejugé le 11 mai pour complicité dans le meurtre et tentative de meurtre de manifestants du 25 au 31 janvier 2011.
La santé de Moubarak, qui aura 85 ans en mai, a fait l'objet de nombreuses spéculations. Il aurait été soigné au cours des deux dernières années pour des problèmes cardiaques, des côtes cassées, une dépression et de l'hypertension.
Mais sa dernière apparition devant un tribunal le 13 avril a provoqué la surprise, l'ancien président se montrant détendu, souriant et assis bien droit dans le box des accusés.