"Le CNE a proclamé des résultats électoraux et quiconque est en désaccord avec ceux-ci peut les contester devant les instances compétentes"
L'audit des urnes après l'élection présidentielle au Venezuela ne reviendra "en aucune façon" sur les résultats qui ont donné la victoire à Nicolas Maduro, a déclaré samedi la vice-présidente du Conseil national des élections (CNE) Sandra Oblitas.
Lors d'une conférence de presse, Mme Oblitas a appelé à "ne pas créer de
fausses attentes sur ce qui reste un audit, et qui en aucune façon ne revient
sur le résultat électoral".
"Le CNE a proclamé des résultats électoraux et quiconque est en désaccord
avec ceux-ci peut les contester devant les instances compétentes, ce n'est pas
à l'audit de donner des résultats différents", a ajouté la vice-présidente.
La "Défenseuse" du peuple vénézuélien Gabriela Ramirez, proche du
gouvernement, a dénoncé les actes de vandalisme de l'opposition visant des
dispensaires après que l'opposition a dénoncé l'arrestation de manifestants.
L'opposition vénézuélienne a accusé le gouvernement du président Maduro
d'avoir procédé à des arrestations massives de manifestants qui avaient
protesté depuis lundi contre les résultats des élections entachées, selon eux,
d'irrégularités.
Selon une députée de l'opposition, Delsa Solorzano, 242 manifestants ont
été arrêtés depuis lundi notamment pour avoir tapé sur des casseroles et des
poêles au cours des rassemblements de protestation.
Jeudi, à la veille de l'investiture de Nicolas Maduro, le CNE a accepté de
vérifier une partie des 46% de voix restantes, 54% d'entre elles ayant déjà été
vérifiées après que le chef de file de l'opposition Henrique Capriles a
contesté les résultats de l'élection.
Nicolas Maduro a été proclamé vainqueur des élections du 14 avril avec une
marge de 1,8%. L'opposition a exigé un nouveau comptage des
bulletins de vote, et provoqué des manifestations qui ont fait huit morts.
Capriles a réclamé un nouveau comptage des voix provenant des machines à
voter. Mais le Tribunal suprême de justice (TSJ), la plus haute instance
judiciaire, avait averti qu'un comptage manuel ne pouvait être réalisé, n'étant
pas prévu dans la Constitution.
Dans le même temps, les présidents cubain Raul Castro et nicaraguayen
Daniel Ortega se sont recueilli sur la tombe du président décédé dans le
quartier du 23 de Enero ("23 janvier"), la "Caserne de la montagne" était le QG
d'Hugo Chavez.