Dix policiers ont été blessés, dont deux se trouvent dans un état grave.
Les autorités jordaniennes ont arrêté dimanche huit Syriens accusés d'avoir provoqué des troubles ayant fait ces derniers jours 10 blessés parmi les policiers dans le camp de réfugiés de Zaatari (nord), a annoncé à l'AFP une source au sein des services de sécurité.
"Les services de sécurité ont arrêté huit Syriens à la suite des émeutes
qui se sont produites vendredi", a déclaré cette source, précisant que les
suspects étaient passibles de trois ans de prison.
Les heurts se sont produits vendredi soir, alors qu'une centaine de réfugiés protestaient contre leurs conditions de vie et contre la décision des forces de sécurité d'empêcher certains d'entre eux de quitter le camp, situé dans une région désertique du Nord jordanien.
Dix policiers ont été blessés, dont deux se trouvent dans un "état
grave", a précisé cette source.
Ouvert en juillet, le camp de Zaatari accueille plus de 160.000 réfugiés,
qui vivent pour la plupart sous des tentes. Les manifestations pour dénoncer
ces conditions précaires sont très fréquentes.
La Jordanie dit accueillir plus de 500.000 réfugiés syriens et le Haut
Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) s'attend à ce que leur
nombre atteigne 1,2 million fin 2013, soit l'équivalent d'un cinquième de la
population jordanienne.
Le gouvernement jordanien a indiqué que l'afflux de réfugiés commençait à
constituer une "menace à la sécurité nationale" et qu'il allait appeler le
Conseil de sécurité de l'ONU à l'aide.
"L'ambassadeur jordanien à l'ONU, le prince Zeid ben Raad, remettra une
lettre qui explique les graves implications de l'accueil de réfugiés syriens",
a annoncé dimanche un communiqué du conseil des ministres cité par l'agence
officielle Petra.
"La communauté internationale devrait aider la Jordanie à faire face au
nombre croissant de réfugiés syriens. La crise menace la sécurité et la
stabilité de la Jordanie, de même que la paix internationale", selon le
communiqué.