"Les Etats-Unis livreraient à Israël une panoplie de nouvelles capacités militaires avancées"
Le ministre israélien de la Guerre Moshé Yaalon a indiqué lundi que son « pays » ne permettrait pas que des "armes sophistiquées" en Syrie tombent aux mains "du Hezbollah ou d'autres éléments hostiles", confirmant implicitement un raid israélien en janvier près de Damas.
"Lorsqu'ils ont franchi cette ligne rouge, nous avons agi", a-t-il dit dans une conférence de presse conjointe à Tel Aviv avec le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel.
De son côté, Hagel a confirmé avoir finalisé avec son homologue israélien des contrats de vente d'équipement militaire américain. "Nous avons fait aujourd'hui un nouveau pas important dans la relation de défense américano-israélienne", a déclaré le secrétaire à la Défense.
"Le ministre Yaalon et moi-même sommes convenus que les Etats-Unis livreraient à Israël une panoplie de nouvelles capacités militaires avancées", a-t-il indiqué, citant "des missiles anti-radiation et des radars perfectionnés pour les chasseurs, des avions de ravitaillement en vol KC-135 et surtout des appareils de transport V-22 Osprey, que les Etats-Unis n'ont fourni à aucun autre pays".
Yaalon a prévenu que le transfert d'armes chimiques syriennes à des groupes armés constituerait également une ligne rouge, mais que celle-ci n'avait pas "encore été franchie".
Le 3 février, son prédécesseur Ehud Barak a aussi admis à demi-mot ce raid.
"Ce qui s'est passé il y a quelques jours montre que quand nous disons quelque chose, nous nous y tenons", a-t-il dit en rappelant les mises en garde d'Israël contre le "transfert de systèmes d'armes perfectionnés au Liban".
Dans une interview à la BBC diffusée jeudi dernier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit "inquiet que des armes qui pourraient changer l'équilibre des forces au Moyen-Orient tombent aux mains de ces terroristes", citant le Hezbollah, ainsi que les groupes jihadistes et Al-Qaïda dans les rangs de la rébellion.
"Nous nous réservons le droit d'empêcher cela de se produire", a ajouté Netanyahu. "Armer les rebelles pose la question de quels rebelles et quelles armes", a-t-il souligné.
Hagel devait ensuite être reçu lundi par le président israélien Shimon Peres puis s'entretenir avec Netanyahu mardi matin avant de partir pour la Jordanie, prochaine étape de sa tournée au Moyen-Orient, la première depuis son arrivée au Pentagone il y a deux mois.