28-11-2024 07:37 PM Jerusalem Timing

Qaradaoui déplore l’allégeance d’Al-Nosra à Al-Qaïda

Qaradaoui déplore l’allégeance d’Al-Nosra à Al-Qaïda

Il avertit contre les "graves conséquences" de cette allégeance notamment en Occident".

 

Le dignitaire religieux qatari Youssef al-Qaradaoui, proche des Frères musulmans, a appelé lundi le Front Al-Nosra à renoncer à son allégeance à Al-Qaïda et à demeurer fidèle à l'Armée libre syrienne (ASL).

Dans un communiqué, l'Union internationale des ulémas musulmans, présidée par cheikh Qaradaoui, a déploré l'allégeance d'Al-Nosra à Al-Qaïda, estimant qu'elle avait "déchiré les rangs des moujahidine" et avait eu "des conséquences désastreuses pour la révolution syrienne".

Le Front jihadiste Al-Nosra avait annoncé le 10 avril son allégeance au chef d'Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri.

Le communiqué de l'Union basée au Qatar appelle le Front Al-Nosra "qui a fait ses preuves dans le jihad contre le régime inique de Damas", à demeurer dans le giron de l'Armée syrienne libre afin de préserver l'unité" des rangs des rebelles.

   Il avertit contre les "graves conséquences" de cette allégeance notamment en Occident et estime qu'elle "va renforcer le régime de Damas, lui donner un argument (contre les rebelles) et exposer le Front Al-Nosra à la vindicte des pays occidentaux et orientaux".

   Le président syrien Bachar al-Assad avait déjà estimé le 17 avril que l'Occident jouait avec le feu en finançant Al-Qaïda contre son régime après l'annonce de l'allégeance du Front Al-Nosra au réseau d'Ayman al-Zawahiri.

   Cheikh Qaradaoui, d'origine égyptienne, revendique une paternité dans les mouvements de contestation du Printemps arabe qui ont balayé les anciens régimes tunisien, égyptien et libyen.

 Ce religieux, comme son pays d'adoption le Qatar, est très proche des régimes à dominante islamiste qui sont au pouvoir en Tunisie et en Egypte.

   Il est totalement engagé, tout comme Doha, au côté des rebelles syriens qui tentent depuis plus de deux ans de renverser le régime de Bachar al-Assad en Syrie, mais en vain.