28-11-2024 07:51 PM Jerusalem Timing

Ban veut stopper le flot d’armes aux belligérants, al-Arabi sceptique

Ban veut stopper le flot d’armes aux belligérants, al-Arabi sceptique

Nabil al-Arabi a rejeté devant des journalistes l’idée avancée par Ban.

 

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a plaidé lundi pour mettre fin aux livraisons d'armes aux belligérants en Syrie, lors d'un entretien avec le Premier ministre du Qatar Cheikh Hamed ben Jassem Al-Thani et le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Araby.
  
Ban "a appelé à stopper le flot d'armes qui parviennent aux deux camps
dans le conflit syrien", a indiqué son porte-parole Martin Nesirky. "Davantage
d'armes ne ferait qu'augmenter le nombre de morts et les destructions".
 
  Ban a aussi rappelé la gravité de la situation humanitaire et a "réitéré
fortement son appel aux pays donateurs" à tenir leurs promesses de financement.
  
Le Qatar, de même que d'autres pays du Golfe, est le premier fournisseur d’armes aux rebelles en Syrie, venus des quatre coins du monde.


A la sortie de l'entretien, Nabil al-Arabi a rejeté devant des journalistes
l'idée avancée par Ban. Il a fait valoir que si le gouvernement syrien
"reçoit des armes de certaines parties", il fallait que l'opposition soit elle
aussi armée pour créer "une sorte d'équilibre".

L'entretien entre les trois hommes, a-t-il dit, n'a débouché sur "aucune idée précise" pour mettre fin au conflit qui a fait plus de 70.000 morts en deux ans selon l'ONU.

Il a confirmé à la presse que le médiateur Lakhdar Brahimi continuait pour
l'instant d'être au service à la fois de l'ONU et de la Ligue arabe. "Nous
soutenons tous l'idée d'une mission conjointe entre les deux organisations car
elles poursuivent le même but", a-t-il dit. "Nous sommes très contents de lui",
a-t-il ajouté.

Ban, al-Arabi et Brahimi ont eu ensuite un autre entretien séparé lundi
soir. Des rumeurs avaient couru ces dernières semaines sur une possible
démission de Brahimi devant l'impasse de sa médiation.
 
Selon un communiqué de l'ONU, Ban a discuté avec al-Arabi et Brahimi
"des moyens d'aider les parties au conflit en Syrie à enclencher un processus
politique".

Ban en a profité pour appeler une nouvelle fois le Conseil de
sécurité -- profondément divisé entre Occidentaux et Russie -- "à s'unir et à
soutenir de tout son poids une solution politique en Syrie et les efforts de
Brahimi pour y parvenir".