En Syrie, les Palestiniens diposaient des mêmes droits des Syriens
Une cinquantaine de Palestiniens ayant fui le conflit syrien ont manifesté au Caire devant l'ambassade de Palestine, pour demander à être considérés comme des réfugiés par les Nations Unies.
"Je suis ici illégalement, je veux pouvoir avoir le droit de rester et de travailler", a expliqué Mohammad Sayyed Hassan, arrivé il y a cinq mois avec toute sa famille. "Il me reste un peu d'argent, mais je n'aurai plus rien dans un mois" assure-t-il.
La plupart d'entre eux sont entrés en Egypte avec un visa touristique d'un mois, en espérant pouvoir s'inscrire auprès du Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), comme beaucoup de ressortissants syriens en Egypte.
"Nous avions le statut de réfugiés en Syrie, mais ici nous sommes des touristes", s'offusque Abdel Jabbar Bilal, l'un des organisateurs du rassemblement. "On ne peut pas travailler, on ne peut rien faire !"
Ammar Shieby, 13 ans, vient du camp palestinien de Yarmouk, dans le sud de Damas. Il habite depuis un mois avec sa famille dans une banlieue du Caire, le quartier du 6 Octobre, où sont installés de nombreux réfugiés syriens.
"Je suis inscrit dans une école égyptienne, mais comme nous n'avons pas de papiers, je n'aurai aucun diplôme à la fin de l'année", raconte-t-il.
D'après les organisateurs, 1.200 familles palestiniennes seraient arrivées de Syrie ces derniers mois, principalement originaires de la banlieue de Damas et du camp de Yarmouk, ravagé par les combats entre les forces gouvernementales et des rebelles syriens.
Quelque 530.000 Palestiniens sont enregistrés en Syrie, d'après l'Agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (UNRWA).