Washington n’a pas conclu à l’utilisation d’armes chimiques (Maison Blanche).
Le président Barack Obama a reçu mardi l'émir du Qatar cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, dernier dirigeant en date d'un pays du Moyen-Orient allié des Etats-Unis à être accueilli à la Maison Blanche pour évoquer en particulier le dossier syrien.
"Nous coopérons étroitement avec le Qatar et d'autres pays pour essayer de mettre fin au massacre (en Syrie) et parvenir au départ du président Assad, qui a montré qu'il n'avait aucune considération pour son propre peuple", a dit Obama face aux journalistes dans le Bureau ovale, à l'issue de la rencontre.
Il a aussi évoqué la convergence de vues entre Washington et Doha pour "renforcer l’opposition (syrienne) ".
"Nous allons continuer à oeuvrer dans les mois à venir à un renforcement supplémentaire de l'opposition syrienne", a ajouté Obama.
De son côté, cheikh Hamad a dit que son pays espérait "trouver une solution (mettant fin) à l'effusion de sang en Syrie, pour que le gouvernement actuel quitte le pouvoir et permettre à d'autres qui soutiendront la démocratie de prendre le relais (...)".
Ni l'un ni l'autre n'ont évoqué le dossier des armes chimiques et ont ignoré les questions à ce sujet à l'issue de leurs déclarations, alors que ce sujet a pris une nouvelle actualité avec une mise en cause du pouvoir syrien venant d' « Israël ».
Washington n'a pas conclu à l'utilisation d'armes chimiques
Un responsable du renseignement militaire de l’entité sioniste a accusé mardi le pouvoir Assad d'"utiliser des armes chimiques" dans sa guerre contre les rebelles, mais Washington a dit ne pas disposer de preuves à l'appui de ces affirmations.
Toutefois, la Maison Blanche a vivement réagi en assurant que les Etats-Unis ne sont "pas parvenus à la conclusion" que le pouvoir syrien utilisait des armes chimiques.
"Nous soutenons une enquête, nous surveillons (cette affaire) et nous ne sommes pas parvenus à la conclusion que (des armes chimiques) ont été utilisées", a précisé le porte-parole de l'exécutif américain, Jay Carney.
Le secrétaire d'Etat John Kerry a de son côté indiqué mardi que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'avait pas pu lui confirmer l'utilisation par la Syrie de telles armes.
Ballet diplomatique
Obama a reçu ces dernières semaines de nombreuses visites de dirigeants du Moyen-Orient, en particulier des pays du Golfe: la semaine passée, il s'était ainsi entretenu avec le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud al-Fayçal et le prince héritier d'Abou Dhabi.
Comme le Qatar, l'Arabie Saoudite est mise en cause par Damas qui l'accuse d'avoir livré des armes aux rebelles syriens.
M. Obama recevra vendredi le roi Abdallah II de Jordanie, un mois après l'avoir déjà rencontré à Amman au terme d'une tournée au Proche-Orient qu'il avait entamée en Israël et en Cisjordanie. Une visite du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, figure aussi au programme d’Obama en mai.