7 morts dans de nouvelles violences au sud et au nord du Yémen.
Cinq membres des forces de sécurité ont été tués
lors d'un affrontement dans le nord du Yémen entre la police et une unité de l'armée ralliée à la contestation, alors que des tirs de la police sur des manifestants à Aden (sud) ont fait deux morts mercredi.
A Amrane, à 170 km au nord de Sanaa, des policiers ont attaqué dans la nuit de mardi à mercredi à l'arme automatique et à la roquette anti-char un barrage de l'armée, selon une source militaire.
Le barrage est tenu par des militaires de la première division blindée dont le commandant, le général Ali Mohsen al-Ahmar, avait annoncé le 21 mars rejoindre le mouvement de contestation contre le président Ali Abdallah Saleh.
Un officier de l'armée et quatre policiers ont été tués, et deux soldats blessés, selon la source militaire.
Le ralliement à la contestation du général Ahmar, qui commande la région nord-est dont fait partie la capitale, Sanaa, avait porté un coup dur au président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.
Mercredi matin, deux manifestants ont par ailleurs été tués par l'armée à Aden, principale ville du sud du Yémen, selon des sources médicales et des témoins.
Selon les témoins, l'armée a ouvert le feu sur des jeunes gens qui plaçaient des barils au milieu de la chaussée dans le quartier de Mansoura pour paralyser la circulation mercredi, afin de faire respecter un appel à la grève générale.
Un manifestant a été tué par balles et quatre autres blessés dans ce quartier.
Le deuxième manifestant a été tué par balles dans le quartier de Moualla, où les habitants ont affirmé entendre des tirs nourris.
Il s'agit des premiers morts à Aden, ville à la point de la contestation contre le régime, depuis le 13 mars. De nombreuses personnes avaient été tuées lors de la dispersion violente de manifestations fin février et début mars.
Les manifestants ont lancé des appels à la grève générale mercredi à Sanaa, Aden et d'autres villes du pays.
Le Yémen est depuis fin janvier le théâtre de manifestations contre le régime du président Saleh, qui ont fait plus de 100 morts.