27-11-2024 02:46 AM Jerusalem Timing

Gouvernement et élections libanaises: on tourne en rond

Gouvernement et élections libanaises: on tourne en rond

Pas de gouvernement prochainement et pas d’élections en juin ?!

Gouvernement et élections libanaises: on tourne en rondAussi bien sur le plan de la formation du cabinet qu’au sujet de la loi électorale, aucun progrès tangible n’a été enregistré, ce qui laisse présager une longue crise à l’issue incertaine.

Au sujet du gouvernement, le président de la Chambre, M. Nabih Berry, soucieux de maintenir les canaux de contacts ouverts entre toutes les parties, affiche un optimisme prudent. Mais des sources du 8-Mars citées par l’agence al-Markaziya, indiquent que le processus de formation du cabinet prendra encore un certain temps, «pas moins d’un mois en tout cas».

«Tout ce qui a été dit jusqu’à présent sur un climat positif n’est que paroles visant à calmer les esprits et à faire baisser la pression exercée sur Tammam Salam», ajoutent ces sources. Ahmad Fatfat, député du Courant du futur, a assuré quant à lui qu’«il n’y aura pas de gouvernement de sitôt».

Le quotidien Al Joumhouria a fait état d’une formule en gestation portant sur un gouvernement de 24 ministres: sept pour le 8-Mars, sept pour le 14-Mars et quatorze pour les «centristes» et le Premier ministre désigné, Tammam Salam. Le journal rapporte que le 8-Mars a rejeté cette formule, alors que le 14-Mars l’aurait accepté.

Ce qui n’est pas étonnant car une telle répartition des quotas signifie que le prochain gouvernement sera contrôlé par le 14-Mars. En effet, la part de M. Salam votera aux côtés de cette coalition puisque lui-même se considère le candidat du 14-Mars, sans compter que les «centristes» sont souvent des 14-Mars «déguisés», selon une source proches du Courant patriotique libre.

Au niveau de la loi électorale, le blocage est total. Le président Berry, très mécontent de la décision de suspendre les travaux de la sous-commission parlementaire ad hoc, a multiplié les contacts loin des projecteurs pour relancer les réunions.

Il a promis d’oeuvrer sans relâche pour réactiver ce dossier, estimant qu’il ne faut reculer devant aucun effort pour tenter de parvenir à un accord sur une loi consensuelle.

Dans le même temps, il refuse de céder aux pressions pour avancer la date de la séance plénière prévue le 15 Mais pour examiner ce dossier au Parlement. Il pense que le délai qui nous sépare de cette échéance est suffisant pour tenter de parvenir à une entente. Cependant, les déclarations des différents protagonistes sont plutôt pessimistes.

Le président de la sous-commission, le député Robert Ghanem, a estimé hier que «les élections en juin sont désormais impossibles».

Le député Ali Fayad, représentant du Hezbollah au sein de cette instance, a quant à lui déclaré que l’impasse à laquelle est parvenue la sous-commission «ouvre désormais la voie à toutes les possibilités», l’une d’entre elles étant, évidemment, «d’aller en séance plénière pour voter la proposition orthodoxe».

Le leader du CPL, Michel Aoun, appelle de ses voeux à la tenue d’une telle séance pour voter le projet orthodoxe. Mais il a affirmé qu’il participerait aux élections quelle que soit la loi, y compris la loi de 1960 (Voir par ailleurs).

Pour le député du Courant du futur Ammar Houry, «si, le 19 mai, il n’y pas d’accord sur une loi électorale, la loi de 1960 sera de nouveau en vigueur». Mais à ceux qui «rêvent» de réactiver cette législation, M. Berry avait déclaré, mercredi: «Ils peuvent toujours rêver».

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