Samir Geagea ne veut pas de cabinet politique.

Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Michel Aoun, a affirmé que son bloc parlementaire votera en faveur de la loi électorale du Rassemblement orthodoxe mais qu’il participera aux prochaines législatives si elles sont organisées conformément à une loi qui obtiendrait la majorité au Parlement».

«Nous voulons soumettre la loi orthodoxe au vote après qu’elle a recueilli le soutien de la majorité aux commissions conjointes. Nous ne coterons que pour le projet orthodoxe, a déclaré le leader du CPL. Si d’autres parties ont d’autres plans, qu’elles les soumettent au vote. Nous soutiendrons la proposition qui obtient l'appui de la majorité, a-t-il ajouté. Nous participerons aux élections même si elles ont lieu conformément à la loi de 1960, «qui est rejetée par les chrétiens et par les musulmans».

Il a demandé au président de la Chambre, Nabih Berry, de convoquer une séance parlementaire plénière «à la première occasion et quand il l’entend, «car nous voulons voter pour le projet orthodoxe qui est inscrit en tête de l’ordre du jour des projets de loi». Selon lui, le projet orthodoxe est «parfaitement conforme au pacte national et assure une représentation parlementaire juste et équitable. Il a accusé ses détracteurs de «tromperies» car ils convoitent une partie des sièges parlementaires chrétiens «pour se constituer une majorité à la Chambre».

Le général Aoun s’est élevé contre toute prorogation du mandat du Parlement actuel, acceptant toutefois un report technique et limité si nécessaire, pour pouvoir organiser les élections. «Pas de prolongation et pas de reconduction. Nous voulons des élections parlementaires et présidentielles. Est-ce ce même Parlement qui élira le prochain président de la République? Pourquoi et pour quelles raisons?» s’est-il interrogé. Le général Aoun a réclamé six ministres pour son bloc dans un gouvernement de 30 membres et six pour ses alliés du Mouvement Amal et du Hezbollah. «Il y a aussi le Parti syrien national social», a-t-il ajouté.  

Geagea ne veut pas de cabinet politique

Interrogé au téléphone hier soir par An Nahar, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a réaffirmé son soutien à un gouvernement neutre et de technocrates, car la tâche de ce cabinet est d’organiser les élections législatives. «C’est le moyen de sortir le Liban du tunnel qu’il traverse et de faciliter la mission du Premier ministre désigné, a-t-dit dit. Mais nous entendons dernièrement des expressions dont nous ne comprenons pas la signification, comme ‘gouvernement politique composé de non-candidats’. Cela signifie que le gouvernement sera politique, et nous serions donc revenus à nos vieilles habitudes».

Et M. Geagea de poursuivre: «Je ne sais pas s’il est possible de former un gouvernement dans cette optique. Il semble que M. Tmamam Salam discute de la composition du cabinet avec des parties bien déterminées. Dans ce cas, il doit en parler avec toutes les parties. Nous espérons que M. Salam ne va pas s’engouffrer dans des labyrinthes empruntés avant lui par d’autres Premier ministres. Et on a vu où cela les a menés».

Al Akhbar+ An Nahar