Ils accusent les rebelles d’avoir détruit le pays.
Au terme d’un reportage effectué auprès des réfugiés syriens au Liban, le journal américain The Washington Post en arrive à la conclusion que la plupart d’entre eux soutiennent le président syrien Bachar el-Assad.
Le journal évoque les cas d’un Syrien chiite et un autre sunnite.
Le premier Badr Abbas, un ouvrier qui a quitté sa maison dans la capitale, après avoir été détruite dans un pilonnage des forces gouvernementales, s'est réfugié à Baalbek.
« Assad, on le connait. Celui que vous connaissez est toujours mieux que celui que vous ne connaissez pas », dit-il.
A l’instar de nombreux comme lui, Abbas accuse l’opposition d’avoir détruit le pays et estime que les forces gouvernementales ont été contraintes à recourir aux pilonnages intensifs pour déloger les rebelles.
« Mon oncle a succombé dans un bombardement du régime, mais ce n’était pas de sa faute », explique-t-il.
« Partout où l’opposition se trouve, les bombardements suivent », accuse
Mohammad, un syrien sunnite de Damas, qui a refusé de dévoiler son nom de famille, de crainte d’être puni par les rebelles.
Il vit dans un deux pièces à Baalbek aussi, avec 15 membres de sa familles.
«L'opposition se bat entre les maisons et dans les zones peuplées de civils. Ils (les insurgés, ndlr) essaient de frapper les avions du régime, de sorte que les avions ripostent », a rapporté Mohammad au Washington Post.
Un expert libanais pro américain, Paul Salem, directeur du Carnegie Middle East Center à Beyrouth va dans le même sens. Selon lui, « certains Syriens, à l'intérieur et à l'extérieur de la Syrie, préfèrent maintenir leur soutien au régime parce qu'ils préfèrent l'idée d'un gouvernement minoritaire dirigé à un gouvernement à majorité sunnite dirigée par des islamistes».
«Ils favorisent la stabilité à l'instabilité et accusent les rebelles de l'avoir ôtée », ajoute-t-il.