Maliki craint une nouvelle guerre civile. Attentats contre des mosquées à Bagdad.
Les forces de sécurité irakiennes ont repris vendredi le contrôle de la ville de Souleimane Bek, tombée mercredi aux mains d'hommes armés qui ont finalement accepté de s'en retirer, ont indiqué des responsables.
Les hommes armés se sont retirés vendredi matin de cette ville située dans la province de Salaheddine, après un accord conclu sous la médiation de chefs tribaux et de responsables du gouvernement, ont ajouté ces sources.
Des groupes armés avaient pris le contrôle de cette ville majoritairement
turkmène mercredi, après des combats meurtriers avec les forces de
sécurité, qui se sont retirées de la ville, alors que les habitants fuyaient.
Le général Ali Ghaidan Majid avait indiqué mercredi soir que ces groupes s'étaient vu donner un ultimatum de 48 heures pour quitter la ville, au-delà duquel les forces de sécurité passeraient à l'offensive.
Le général Majid avait précisé que selon les services de renseignements,
quelque 175 hommes armés se trouvaient alors à Souleimane Bek --25 membres
présumés d'Al-Qaïda et 150 de "l'Armée des Naqchbandis", un autre groupe
comptant dans ses rangs d'anciens officiers de l'armée de Saddam Hussein et qui serait lié au N.2 du régime en fuite, Izzat al-Douri.
Par ailleurs, dans une tentative d’apaiser la situtation, l’armée irakienne a cédé à la police locale le maintien de l’ordre dans les provinces touchées par des manifestations hostiles au gouvernement.
Attentats contre des mosquées sunnites de Bagdad
Quatre mosquées de Bagdad et de ses environs ont été visées vendredi par des attentats à la bombe qui ont tué quatre personnes et en ont blessé 50, ont indiqué un responsable du ministère de l'Intérieur et des sources médicales.
Ces attentats, qui sont d’habitude l’œuvre des groupes d’AlQaida, se sont déroulés après la prière hebdomadaire du vendredi.
Une bombe a explosé à la mosquée Al-Koubaisi dans le sud de Bagdad, tuant quatre personnes et en blessant 36, selon ces sources.
Dans le nord de la capitale, deux bombes ont par ailleurs fait au moins 11 blessés près des mosquées Al-Shaheed Youssef et Malikal-Asht, tandis qu'une quatrième a blessé au moins 3 personnes près de la mosquée Al-Razzaq.
Maliki craint une nouvelle guerre civile
Dans ce contexte, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a mis en garde jeudi contre les tentatives de raviver "la guerre civile" dans le pays, touché par des violences ayant fait au moins 179 morts en trois jours.
M. Maliki a appelé les hommes de religion, les journalistes et tous ceux qui s'inquiètent de l'avenir du pays "à prendre l'initiative et à ne pas rester silencieux face à ceux qui veulent ramener le pays à la guerre civile confessionnelle", dans des propos diffusés par la télévision publique.