Le "drone inconnu" sème la confusion en Israël. L’appareil espionnait-il les puits de gaz de Tamar?
Une grande confusion règne en "Israël" après le survol par un drone inconnu de la baie stratégique de Haïfa, avant d'être abattu par un missile.
Les dirigeants israéliens ont été d'autant plus troublés que le Hezbollah a démenti, dans un communiqué, être à l'origine de l'envoi de cet appareil, qui volait dans les cieux de Haïfa en même temps que le Premier ministre.
L'hélicoptère qui transportait Benyamin Netanyahu a dû se poser en urgence le temps que la "menace" disparaisse.
Israël a annoncé que l'avion sans pilote qui a été repéré alors qu’il s'approchait de la côte israélienne a été intercepté à 8 kilomètres au large de Haïfa. L’appareil a volé pendant huit minutes avant d’être abattu, et les autorités israéliennes estiment qu’il est possible que le drone ait été envoyé pour espionner les puits de gaz à Tamar.
Les dirigeants israéliens ont immédiatement accusé le Hezbollah d'avoir envoyé cet avion espion.
«C’est une nouvelle tentative du Hezbollah de faire pénétrer un avion sans pilote en Israël», a déclaré à la radio militaire le vice-ministre israélien de la Défense, Danny Danon. «Nous sommes prêts et nous agirons en conséquence. Il y aura une réaction israélienne. Le Hezbollah sait qu’il ne faut pas nous provoquer», a assuré le ministre israélien.
Benyamin Netanyahu a été plus laconique. «Je considère avec une extrême gravité cette tentative de violer notre frontière. Nous continuerons à faire tout le nécessaire pour protéger la sécurité des citoyens israéliens», a-t-il réagi dans un bref communiqué.
C’est la seconde fois en sept mois qu’un avion sans pilote est intercepté dans l’espace aérien israélien. En octobre 2012, le Hezbollah avait revendiqué l'opération et le secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, avait expliqué lors d'une conférence de presse les détails de l'opération "Ayyoub" (le nom donné au drone), qui avait survolé Israël pendant des heures avant d'être intercepté non loin du réacteur nucléaire de Dimona, dans le désert du Néguev.
Mais cette fois-ci, le Hezbollah a affirmé qu’il n’avait envoyé aucun drone, laissant perplexes les dirigeants israéliens qui s'interrogent sur l'identité des responsables de cette importante brèche dans le système de défense anti-aérienne du pays.
Selon le site du quotidien Haaretz et selon les estimations de l’armée israélienne, le Hezbollah disposerait d’une dizaine de drones.
Le chef d’état-major israélien, le général Benny Gantz, avait pour sa part affirmé le mois dernier que le Hezbollah avait «un nombre significatif d’avions sans pilote» et évoqué la possibilité que le mouvement parti tente une nouvelle infiltration dans l’espace aérien israélien.
Dans ce même cadre, l'Armée libanaise a annoncé que huit avions israéliens ont violé l'espace aérien du Liban jeudi à 10h15, survolant Kfarkila et d'autres régions libanaises avant de se diriger vers les territoires occupés.
"Trois autres avions de reconnaissance sont également entrés dans le ciel libanais, survolant Chouf, Békaa-Ouest, Riyak, Baalback, Sud et Hermel et l'ont quitté en direction des territoires occupés", selon la même source.
Médiarama