Des assaillants non identifiés avaient tiré deux missiles sol-air en direction d’un avion civil russe qui survolait la Syrie avec environ 200 passagers à son bord lundi matin.
Le Premier ministre syrien Waël al-Halaqi a échappé lundi à un attentat à Damas, le premier du genre contre un dirigeant depuis l'assassinat de quatre hauts responsables en juillet 2012.
En poste depuis août 2012, Waël al-Halaqi a échappé à un attentat à Damas qui a fait six morts, dont l'un de ses gardes du corps.
A l'aide d'une télécommande, une voiture piégée a explosé au passage de son convoi dans le quartier de Mazzé, situé dans l'ouest de la capitale syrienne.
Plusieurs véhicules ont été calcinés et d'autres aux vitres brisées. Des fenêtres d'immeubles avoisinants ont volé en éclats.
Le chef du gouvernement, cité par la chaîne syrienne d'informations en continu Al-Ikhbariya, a déclaré que l'attentat était "la preuve du découragement et du désespoir des groupes terroristes face aux exploits de l'armée syrienne".
Combats autour de l'aéroport de Damas
Selon l'OSDH, des combats opposaient soldats et miliciens près de l'aéroport international de Damas, situé à 27 km au sud-est de la capitale, ce qui a entraîné une coupure provisoire du trafic aérien.
Le journal al-Watan a fait état pour sa part d'une "bataille des aéroports à Alep", la grande métropole du Nord, avec la mobilisation par les "hommes armés" de "milliers de combattants". "Mais les services compétents ont réussi à contrer les attaques répétées", a ajouté le quotidien.
Grandes pertes dans les rangs de la brigade alFarouk
La brigade alFarouk affiliée aux « lions de l’islam » dans la circonscription de Deraa a subi de lourdes pertes après des bombardements d’artillerie intenses de la part de l’armée syrienne. Selon le site d’informations arabi-press, « des dizaines de miliciens de la brigade alFarouk, dont son commandant Fares elJebbawi ont été tués ou blessés dans la ville Jassem après que l’artillerie de l’armée syrienne eut bombardé leur siège secret ».
Citant un commandant local du bataillon des lions de l’islam, le correspondant d’arabi-press a rapporté que le bombardement du siège a eu lieu après qu’un des leurs a dénoncé leur lieu secret. « Nous craignons la présence d’éléments qui ont aidé les forces du régime à nous bombarder après avoir placé des plaques métalliques dans notre siège », a-t-il dit.
De même source on cite les noms de certains morts : « Mazen elJebbawi, Ahmad Marwan elJebbawi, Ahmad elEid, Houssam elQadiri, Ahmad elWaked, Ehsan elQadiri, Bassem Abou Sallouh et Fares elJebbawi ».
Attaque contre un avion civil russe
L'agence de presse russe Interfax, citant une source bien informée à Moscou, a de son côté indiqué que des assaillants non identifiés avaient tiré deux missiles sol-air en direction d'un avion civil russe qui survolait la Syrie avec environ 200 passagers à son bord lundi matin. D’après la même agence, le pilote a réussi à changer la trajectoire de l’avion et a pu sauver miraculeusement les passagers.
La Russie rejette l’appel de Ban Ki Moon sur les armes chimiques
Alors que le débat sur l'utilisation par le régime d'armes chimiques contre la population agite les chancelleries occidentales, le secrétaire général de l'ONU a lancé un nouvel appel pressant aux autorités syriennes à autoriser "sans délai et sans condition" une équipe d'experts de l'ONU à enquêter sur place sur l'utilisation d'armes chimiques.
Cette équipe "reste prête à se déployer en Syrie dans un délai de 24 à 48 heures" suivant le feu vert de Damas, a répété Ban Ki-moon.
Mais le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a mis en question l'appel lancé par Ban.
"Cette demande du secrétaire général en référence à un événement, depuis oublié, nous rappelle des tentatives visant à répéter en Syrie une pratique analogue à celle de l'Irak, lorsque des recherches d'armes de destructions massives avaient été entreprises", a déclaré le ministre russe.
L'argument des Etats-Unis concernant la présence d'armes de destruction massive en Irak avait servi à justifier l'invasion de ce pays en mars 2003, qui avait abouti au renversement du régime de Saddam Hussein. Cet argument s'était ensuite révélé faux.
Alors que des élus républicains plaident pour une action américaine en Syrie, un responsable américain a indiqué, confirmant une information du Wall Street Journal, que Damas avait renforcé ses systèmes de défense anti-aérienne, notamment grâce au soutien technique de la Russie, posant une menace pour l'aviation américaine.
Entretien téléphonique Obama-Poutine
Selon le Kremlin, le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Barack Obama se sont mis d’accord lors d’un entretien téléphonique pour régler la crise syrienne, soulignant qu’Obama visitera Moscou au lendemain du sommet qui se tiendra en septembre prochain.