Les rebelles ont utilisé une poudre blanche contre les habitants de Saraqeb pour faire accuser l’armée.
Le gouvernement syrien ne refuse pas d'accueillir une mission chargée d'enquêter sur l'utilisation présumée d'armes chimiques, mais il demande que tous les éléments concernant cette enquête soient mis à sa disposition, a déclaré mardi aux journalistes le représentant permanent de la Syrie auprès de l'Onu Bachar Jaafari.
«Le gouvernement syrien n'a pas fermé les portes à la mission d'enquête», a affirmé le diplomate. Cependant, estime-t-il, les autorités de Damas et le Conseil de sécurité doivent recevoir toutes les informations concernant l'usage d'armes chimiques en Syrie.
«Quels que soient les éléments dont dispose le secrétaire général, il doit nous en faire part ainsi qu'au Conseil de sécurité», a indiqué M. Jaafari.
Il a comparé cette situation à celle de l'Irak soupçonné de posséder des arsenaux chimiques à la veille de l'invasion américano-britannique.
Le régime de Saddam Hussein a été renversé, mais ces arsenaux n'ont jamais été retrouvés.
Interrogé sur la question de savoir où l'opposition armée pouvait se procurer des armes chimiques, le diplomate a déclaré qu'elle pouvait en recevoir de l'étranger.
Il a notamment rappelé que le 8 décembre 2012, Damas avait adressé au secrétaire général de l'Onu et au Conseil de sécurité une lettre qui citait le quotidien turc Yurt.
Selon M. Jaafari, ce journal a fait état de la production d'armes chimiques montée par Al-Qaïda en Turquie. «Nous n'avons reçu aucune réponse du Conseil de sécurité à cette publication», a conclu l'ambassadeur de la Syrie à l'Onu.
Les rebelles ont utilisé une poudre blanche contre les habitants de Saraqeb
Par ailleurs, le quotidien syrien Baas a rapporté que les terroristes ont rassemblé les habitants de Sarakeb dans la province d'Idlib près des portes sud de la ville et ont répandu sur eux de la poudre d'origine inconnue, qui était contenue dans des sacs, ce qui a provoqué chez les gens une asphyxie, des tremblements et des troubles respiratoires.
Des personnes souffrantes avaient été hospitalisées sur le territoire de la Turquie afin de s'en servir pour accuser les troupes gouvernementales d'avoir utilisé des armes chimiques.
Ria Novosti + Mediarama